Article publié le 22/03/2009 Dernière mise à jour le 22/03/2009 à 22:54 TU
Plusieurs centaines de milliers d'Angolais assistent à la messe du pape à Luanda, le 22 mars 2009.
(Photo : AFP)
L’affluence record a d’ailleurs surpris. La mort de deux jeunes filles hier samedi à l’entrée du stade où le pape rencontrait la jeunesse n’a pas entamé la ferveur. Benoît XVI a rendu hommage aux deux victimes au début de son homélie. Dans un style différent de celui de son prédécesseur Jean-Paul II qui était venu en Angola il y a 17 ans, le souverain pontife a, lui aussi, drainé les foules. Ils étaient très nombreux massés le long des rues empruntées par son cortège.
Bilan nuancé
Le pape a insisté auprès des Angolais sur le fait de se réconcilier véritablement et de reconstruire leur pays. Benoît XVI est encore revenu ce dimanche sur les ravages causés par une guerre civile de 27 ans, précisant ne pas imaginer les conséquences que ce conflit a eues sur les familles.
Pour les rappeler à leurs devoirs, le pape a également soulevé des sujets dont les dirigeants angolais, et d'autres dirigeants africains, ne veulent pas entendre parler, comme la corruption et leur préoccupation d’un enrichissement personnel au détriment de l’intérêt commun.
Malgré son succès, cette visite papale, dans une région ravagée par le sida, restera entachée par la polémique déclenchée suite aux propos du chef de l’Eglise catholique sur l’utilisation du préservatif et la condamnation de l’avortement thérapeutique.
La colère des catholiques français |
La rupture entre les Français et le pape se confirme. Selon un sondage CSA pour Le Parisien, les Français ne sont plus que 23% à juger favorablement Benoît XVI, contre 53 % il y a six mois. Ce que corrobore Le Journal du Dimanche. Alors que le pape avait une excellente image après son séjour en France, en septembre dernier, celle-ci s'est dégradée très rapidement. Ce dimanche matin, une bagarre a opposé des partisans et des détracteurs de Benoît XVI, à la sortie de la messe dominicale à Notre-Dame de Paris. Une trentaine de militants écologistes et communistes, dont des élus du Conseil de Paris, avaient décidé de distribuer des préservatifs sur le parvis de la cathédrale. Rejoints par des « jeunes affiliés à l’extrême-droite », selon la préfecture, qui brandissaient des pancartes « Touche pas à mon pape », la rencontre a dégénéré. Une personne a été blessée et trois autres interpellées. |