par RFI
Article publié le 23/03/2009 Dernière mise à jour le 23/03/2009 à 16:48 TU
La LRA, dispersée en petites bandes, poursuivrait dans la forêt ses exactions, massacres, enlèvements, mutilations...
( Photo : AFP )
En trois mois, l'Armée de résistance du Seigneur a perdu 80% de sa capacité de nuisance, assure le porte-parole des forces ougandaises. Du côté des autorités congolaises, on affiche la même satisfaction. « Il ne reste que quelques groupes résiduels de la LRA et notre armée, avec le soutien des casques bleus, va poursuivre la traque de Joseph Kony jusqu'à ce qu'il réponde de ses crimes », avance le porte-parole du gouvernement.
Dans les faits, le bilan de l'opération conjointe est moins reluisant. Les 400 rebelles ougandais, selon les estimations, ont perdu leurs bases dans le parc de la Garamba mais ils sont aujourd'hui dispersés dans les forêts du nord-est de la RDC. Evitant les combats, ils maraudent en petites bandes sur un vaste territoire, laissant derrière eux un sillage de sang. Massacres, enlèvements, mutilations... La LRA reste fidèle à sa brutalité.
Selon plusieurs sources, environ un millier de civils congolais ont été tués ces derniers mois par l'Armée de résistance du Seigneur. En raison de l'insécurité, qui serait également le fait de quelques bandits opportunistes, l'assistance aux dizaines de milliers de déplacés est devenue très difficile. Signe que la situation est encore loin d'être stabilisée, des soldats ougandais spécialisés dans le renseignement vont rester sur le sol congolais alors que l'opération est officiellement achevée.