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Italie/Partis politiques

L'Alliance Nationale se saborde

Article publié le 23/03/2009 Dernière mise à jour le 23/03/2009 à 16:07 TU

Quinze ans après sa création, l'Alliance nationale, le parti italien de la droite traditionnelle, s'est dissous ce week-end. Mais ses membres vont rejoindre une nouvelle formation, dominée par le parti de Silvio Berlusconi, le mouvement Peuple de la liberté, qui se veut plus au centre. Le congrès fondateur du PDL se déroulera à Rome en fin de semaine.

L’Alliance nationale de Gianfranco Fini fusionne avec Forza Italia de Silvio Berlusconi pour donner naissance au parti Peuple de la liberté, le 22 mars 2009. (Photo : Reuters)

L’Alliance nationale de Gianfranco Fini fusionne avec Forza Italia de Silvio Berlusconi pour donner naissance au parti Peuple de la liberté, le 22 mars 2009.
(Photo : Reuters)

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Ce dimanche 22 mars, dans la capitale italienne, le chef de l'Alliance Nationale, Gian Franco Fini, a prononcé un discours concluant les travaux du dernier congrès de son parti. L’Alliance Nationale se dissout pour fusionner avec la formation de Silvio Berlusconi. Ce rapprochement ne se fait  toutefois pas à n'importe quel prix. Tous  les quotidiens affichent en Une trois déclarations très importantes de Gianfranco Fini. « Non à la pensée unique, non au culte de la personnalité, oui à un parti respectueux des valeurs d’une nation ».

Pour le quotidien de droite, Il Giornale », « l’étoile polaire du Parti de la liberté sera l’amour pour la patrie ». Mais « Attention »,  avertit ce même quotidien,  « il ne faut pas oublier qu’il existe trois grandes forces au pouvoir, dont la Ligue du nord, qui ne fusionnera pas avec le parti Peuple de la liberté ». La Republica, quotidien de centre-gauche, relève de son côté « les ouvertures incontestables du président de la chambre des députés qui voit le parti Peuple de la liberté rattaché aux valeurs du Parti populaire européen », qui le décrit comme « une force devant se battre pour la laïcité de l’Etat et pour le respect des droits des immigrés qu’ils soient légaux ou clandestins ».« Autant de déclarations, souligne L’Unita, quotidien de gauche, qui montrent que cet homme de 57 ans se situe bien comme le successeur  potentiel de Silvio Berlusconi, âgé de 73 ans ».

L’ensemble de la presse italienne se fait l’ écho de cette déclaration.  Il Corriere della Sera observe que « ces affirmations, par exemple sur la nécessité du respect d’une société appelée à devenir de plus en plus multiethnique, sur le rôle fondamental du Parlement en tant qu’organe de contrôle, ou encore sur l’ouverture à l’islam vont dans ce sens ».   

Tandis que le quotidien de droite, Il Folio, relève que pour son leader cette dissolution du parti de l’Alliance Nationale «se fait sans trop de nostalgie de sa part, parce qu’il s’agit pour Gianfranco Fini d’investir dans son avenir de leader politique, incarnant une force centriste, reconnue comme telle, au niveau international ».