par RFI
Article publié le 23/03/2009 Dernière mise à jour le 23/03/2009 à 15:31 TU
Le président irakien Jalal Talabani (G) en compagnie de son homologue turc Abdullah Gül, à Istanbul le 17 mars 2009.
(Photo : Reuters)
Bagdad et Ankara ne veulent pas laisser l'épine kurde empoisonner leurs relations. C'est ainsi par exemple que mercredi dernier, à Istanbul pour le 5e forum mondial de l'eau, le président irakien, le Kurde Jalal Talabani avait en gage de bonne volonté lancé l'idée d'un appel général des partis kurdes d'Irak, de Syrie, d'Iran, et même de Turquie, pour demander au PKK de renoncer à sa lutte armée contre la Turquie.
En attendant, ces dernières semaines, Ankara a poursuivi ses raids aériens contre les bases arrières des rebelles turcs dans le Kurdistan irakien, avec le consentement de Bagdad et du Kurdistan autonome. Derrière la solidarité kurde de façade, les autorités kurdes d'Irak préfèreraient, en effet, se concentrer sur leurs propres ambitions territoriales et pétrolières, à Kirkouk notamment où elles sont en délicatesse avec les autres composantes politiques irakiennes.
De son côté, concernant le PKK, Ankara a toujours pu compter sur Washington. En retour, la Turquie vient de se déclarer prête à laisser transiter sur son sol les troupes américaines en partance d'Irak. Pour Ankara, l'enjeu, c'est la stabilité régionale, une garantie de tranquillité, mais aussi de prospérité pour la Turquie.