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Soudan/Erythrée

Visite surprise du président soudanais à Asmara

par  RFI

Article publié le 23/03/2009 Dernière mise à jour le 24/03/2009 à 14:41 TU

Le président el-Béchir devant ses supporters qui protestent contre les intentions de la CPI, le 13 juillet 2008, à Khartoum.(Photo : AFP)

Le président el-Béchir devant ses supporters qui protestent contre les intentions de la CPI, le 13 juillet 2008, à Khartoum.
(Photo : AFP)

C'est le premier voyage officiel à l'étranger d’Omar el-Béchir depuis l'émission d'un mandat d'arrêt international à son encontre par la CPI. L'Erythrée, qui rejette la décision de la CPI, avait invité le 11 mars Omar el-Béchir en visite officielle en signe de défiance envers la communauté internationale. Les deux pays entretiennent des relations tendues avec la communauté internationale.
La visite n'aura duré qu'une courte journée, le temps pour Omar el-Béchir d'afficher son mépris pour la CPI, et pour Issaias Afewerki, le président érythréen, de manifester sa solidarité envers l'un de ceux qui, comme lui, fait figure de paria sur la scène internationale.

Mais si à Khartoum on s'ingénie à vouloir prouver que le président reste maître de ses déplacements, on reconnaît néanmoins que le mandat d'arrêt international émis par la CPI pose problème. « Chaque invitation sera étudiée de près, explique le ministre des Affaires étrangères, car nous ne sommes pas, dit-il, dans une position normale ».

(Carte : RFI)

(Carte : RFI)

La menace proférée par le procureur Ocampo, de faire intercepter l'avion du président dans l'espace aérien international, est prise au sérieux. Certes, pour aller en Erythrée, Omar el-Béchir est passé directement de l'espace soudanais à l'espace érythréen et ne courait donc qu'un risque limité. Mais pour aller au Qatar, au sommet des pays arabes en fin de semaine, il en va autrement.

La presse soudanaise évoquait, la semaine dernière, la possibilité de faire accompagner l'appareil présidentiel par une escadrille de chasseurs. Elle s'interroge désormais sur l'opportunité d'un tel déplacement. Le quotidien arabe Al Hayat croit même savoir que le voyage n'est plus à l'ordre du jour. Quant aux oulémas soudanais, ils ont signé une fatwa conseillant au président de ne pas aller au Qatar.

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(Réalisation : D. Alpoge / RFI)