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Israël

Accord de coalition en vue entre le Likoud et les travaillistes

par  RFI

Article publié le 24/03/2009 Dernière mise à jour le 24/03/2009 à 15:15 TU

Il ne manque plus que l'aval du comité central du Parti travailliste. Benjamin Netanyahu et Ehud Barak ont conclu un accord de coalition. Le ministre de la Défense du gouvernement sortant a finalement trouvé un terrain d'entente avec le chef de la droite israélienne qui souhaite voir entrer le parti de centre gauche dans son futur gouvernement.

Ehud Barak doit encore convaincre dans son propre camp les adversaires d'une coalition.( Photo : Uriel Sinai / Reuters )

Ehud Barak doit encore convaincre dans son propre camp les adversaires d'une coalition.
( Photo : Uriel Sinai / Reuters )

Pour justifier son ralliement, Ehud Barak pourra arguer que Benjamin Netanyahu s'est engagé à poursuivre les négociations avec les Palestiniens et à respecter les accords déjà signés. Le chef de file du Parti travailliste a également obtenu que le futur gouvernement lutte contre la colonisation sauvage, c'est à dire les constructions en territoire palestinien faites sans l'accord des autorités israéliennes. Rappelons qu'au regard de la loi internationale, toutes les colonies  situées en territoire palestinien occupé sont  considérées comme illégales. En signant cet accord, Ehud Barak est, par ailleurs, assuré de conserver son poste de ministre de la Défense.

Opposition au sein des travaillistes

Il doit maintenant, et ce sera le plus difficile, convaincre son propre parti de valider cet accord de coalition. Un comité central se réunit, ce mardi en fin de journée. De nombreux responsables ont déjà déclaré leur hostilité à une entrée des travaillistes au gouvernement. Ils estiment qu’Ehud Barak n'avait pas de mandat pour négocier avec Benjamin Netanyahu. Selon la presse israélienne, 7 des 13 députés travaillistes sont hostiles à un soutien à un cabinet dominé par la droite et l'extrême droite.

Les adversaires d’une entrée au gouvernement estiment qu'il faut laisser Benjamin Netanyahu seul face à ses responsabilités et permettre à leur parti, revenu dans l'opposition, le temps de reconstruire un programme susceptible de constituer une alternative. Ehud Barak et ses partisans pensent, quant à eux, que face aux problèmes économiques et sécuritaires que connait Israël, la participation à un cabinet de coalition est un devoir national.