par RFI
Article publié le 25/03/2009 Dernière mise à jour le 26/03/2009 à 22:02 TU
Des partisans de l'ex-président malgache Marc Ravalomanana ont manifesté dans les rues d'Antanarivo, le 25 mars 2009.
(Photo : AFP)
«C’est un coup d’Etat, il faut sauver la nation et protéger la démocratie, nous allons bientôt nous revoir ». Marc Ravalomanana a trouvé les mots pour galvaniser un peu plus la foule qui se réunit chaque jour depuis samedi pour, comme le disent les manifestants, « défendre la légalité », et donc l’ancien président de la République réélu en 2006.
Ce dernier n’était pas présent sur la place. C’est un message qui a été diffusé. Marc Ravalomanana est au Swaziland pour le prochain Sommet de la communauté des Etats d’Afrique australe où il compte mobiliser les pays de la région contre Andry Rajoelina.
Ravalomanana ne désarme pas
Et, une semaine après sa disparition, cette réapparition vocale montre qu’il est loin d’avoir jeté l’éponge. On s’en doutait d’ailleurs. Et c'est une preuve supplémentaire que la crise malgache est loin d’être terminée.
Les assises nationales annoncées par le gouvernement de transition pour début avril sont contestées par les partisans de l’ancien régime. Et on est loin de la réconciliation pourtant réclamée par la majorité de la population.
Dans la rue, les affrontements entre les clans pro-Andry Rajoelina et pro-Marc Ravalomanana ont lieu chaque jour à l’issue des rassemblements. Les forces de l’ordre sont même intervenues ce mercredi après-midi pour disperser tout le monde.
Madagascar est ainsi au bord de l’explosion sociale, d’autant que les populations des côtes commencent à être exaspérées par ce conflit sur les hauts plateaux dont elles craignent d’être « les dindons » de la farce.