par Alexandre Buccianti
Article publié le 25/03/2009 Dernière mise à jour le 25/03/2009 à 18:57 TU
Le président égyptien Hosni Moubarak (d) s'entretient avec le président soudanais Omar el-Béchir au Caire, le 25 mars 2009.
(Photo : Reuters)
Pour Omar el-Béchir, l’important était de braver le mandat d’arrêt du Tribunal pénal international. Quoi de plus symbolique qu’une visite au Caire, la plus grande capitale d’Afrique et du Proche-Orient. En offrant cette opportunité à Omar el-Béchir, ce sont surtout les intérêts stratégiques de l’Egypte que le président Moubarak a défendus.
En effet, depuis l’attentat qui l’a visé en 1995 et que l’on a prêté à Omar el-Béchir, le raïs n’apprécie pas trop le président soudanais. Mais pour Le Caire, un Béchir vaut mieux qu’une vacance du pouvoir à Khartoum qui déboucherait sur l’explosion du pays le plus étendu d’Afrique.
Le Soudan, c'est aussi un pays qui contrôle le Nil : une raison vitale pour tenter de défendre Béchir jusqu’aux Etats-Unis où s’est rendu la semaine dernière le chef des services de renseignements égyptiens.
On reparle au Caire d’une conférence internationale sur le Darfour et de la constitution d’un tribunal local indépendant en contrepartie d’un gel du mandat d’arrêt international.
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