Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

Soudan / Libye

Omar el-Béchir continue de narguer la CPI

par  RFI

Article publié le 26/03/2009 Dernière mise à jour le 27/03/2009 à 09:33 TU

Omar el-Béchir continue de narguer la CPI. Sous le coup d'un mandat d'arrêt lancé par la Cour pénale internationale qui veut le poursuivre pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis au Darfour, le président soudanais en est à son troisième voyage à l'étranger. Après l'Erythrée lundi, et l'Egypte mercredi, il a été reçu en Libye jeudi par Mouammar Kadhafi, président en exercice de l'Union africaine.

Le leader libyen Mouammar Kadhafi (d) a accueilli le 26 mars 2009, le président soudanais Omar el-Béchir (g) sous le coup d'un madat d'arrêt international.(Photo : Reuters)

Le leader libyen Mouammar Kadhafi (d) a accueilli le 26 mars 2009, le président soudanais Omar el-Béchir (g) sous le coup d'un madat d'arrêt international.
(Photo : Reuters)

C'est à Syrte qu'Omar el-Béchir a retrouvé le numéro un libyen, le jeudi 26 mars. Dans communiqué conjoint, à l'issue de cette courte visite, les deux hommes plaident pour le dialogue de Doha entre Khartoum et les rebelles du Darfour, et pour l'initiative de paix lancée par le président soudanais. Mouammar Kadhafi réaffirme aussi qu'il est contre le mandat d'arrêt de la CPI, émis au début du mois, et que la Libye de Kadhafi a qualifié d'illégal. Elle a dénoncé un « grave précédent contre l'indépendance des petits Etats », et prévenu qu'elle n'arrêterait pas Omar el-Béchir.

Khartoum et Tripoli se disputent depuis toujours le leadership régional et dans la guerre que le Tchad et le Soudan se livrent par groupes rebelles interposés, la Libye a soutenu Ndjaména. Mais Mouammar Kadhafi accuse la CPI de mener une politique de « deux poids deux mesures » en ciblant les Etats africains et le Tiers Monde. La solidarité impromptue avec le Soudan s'impose sans doute dans ce contexte. Solidarité réaffirmée aujourd'hui, face à la CPI qui demande à tous les Etats d'arrêter le président soudanais dès qu'il franchit leur espace aérien, qu'ils aient ratifié le texte fondateur de la Cour, ou qu'il ne l'aient pas fait, comme c'est le cas de la Libye, de l'Egypte et de l'Erythrée, les trois pays visités par Omar el-Béchir cette semaine.