Union européenne

Nouvelles conditions pour les pays candidats à l'adhésion

Article publié le 28/03/2009 Dernière mise à jour le 28/03/2009 à 05:17 TU

(Photo : Manu Pochez/RFI)

La réunion informelle de Frauenberg (République tchèque) des ministres européens des Affaires étrangères était consacrée notamment à l'élargissement de l'UE. Certains pays membres ont tenté de rassurer les pays des Balkans candidats à l'adhésion après la proposition de l'Allemagne il y a quelques jours de marquer une pause dans la poursuite de l'élargissement de l'Union.

Avec notre bureau de Bruxelles,

L’exercice est délicat. Pour l’Union européenne il faut tenir à distance les pays candidats, ceux qui sont déjà acceptés comme tels, ceux qui sont simplement déclarés et ceux qui pourraient l’être, tout en réaffirmant leur vocation à adhérer à l’UE le jour venu. On n’est pas prêt ici en effet à recommencer l’entrée collective de dix pays comme en 2004, qui avait bien plus alarmé l’opinion dans les 15 Etats membres de l’époque qu’on l’avait cru initialement.

Au-delà des critères habituels de pratique démocratique avérée et pérenne pour devenir membre de l’UE, s’ajoute maintenant la double condition : être capable de supporter économiquement l’intégration dans le marché unique européen et que l’Union elle-même ait la capacité d’absorber sans heurt l’Etat candidat.

Illusion

Clairement, ni la Turquie, ni aucun pays des Balkans occidentaux, l’ancienne Yougoslavie et l’Albanie, ne répondent à ces critères, même si le Kosovo et le Monténégro ont déjà adopté l’euro. Même les négociations avec la Croatie pâtissent d’un conflit territorial de ce pays avec la Slovénie, membre de l’UE.

Mais en même temps, l’UE est consciente du risque de zones de déstabilisation à ses frontières qu’entraînerait une déception trop souvent et trop longuement répétée, d’où de perpétuelles consultations qui veulent donner l’illusion du mouvement, sans toutefois jamais déboucher sur des avancées significatives.