Article publié le 28/03/2009 Dernière mise à jour le 28/03/2009 à 13:56 TU
Le Panchen Lama, Gyaltsen Norbu, lors de la cérémonie célébrant le 50e anniversaire de l'émancipation des serfs, au palais du Peuple, à Pékin, le 28 mars 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Pékin, Marc Lebeaupin
Si les partisans du Dalaï Lama célèbrent le début de l'insurrection contre la Chine, les autorités chinoises fêtent au contraire l'échec de cette même insurrection, quelques jours plus tard et la soumission du Tibet à l'autorité chinoise.
Il y a 50 ans, le Premier ministre chinois signait le communiqué annonçant la dissolution du gouvernement local tibétain et la création d'une région autonome du Tibet. Mais les célébrations organisées à l'occasion de cet anniversaire ont surtout pour objectif de montrer que ce rattachement à la Chine a été profitable au Tibet et à sa population.
Une réunion s'est déroulée samedi à Pékin, au palais du Peuple. Elle était présidée par le onzième Panchen Lama, la deuxième autorité spirituelle après le Dalaï Lama mais désignée par la Chine. L'occasion pour ce jeune homme d'une vingtaine d'années de remercier le gouvernement chinois pour tous les efforts réalisés en faveur du Tibet.
Pékin met en avant le développement économique de la province mais aussi les avancés démocratiques et la fin du régime féodal. Le China Daily, principal organe de propagande gouvernementale, explique aujourd'hui que la présence chinoise a libéré les paysans tibétains du servage, présenté comme une forme d'esclavage.
Et pour la première fois cette année, la Chine a célébré cette journée de l'émancipation des serfs. Des cérémonies se sont déroulées en peu partout, y compris à Lhassa. Un geste destiné bien sûr à contrer l'action diplomatique du Dalaï Lama, objet d'attaques de plus en plus virulentes de la Chine.
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