Article publié le 30/03/2009 Dernière mise à jour le 30/03/2009 à 07:26 TU
Des supporters transportant une des victimes piétinées par un mouvement de foule au grand stade d'Abidjan, le 29 mars 2009.
(Photo: AFP)
Avec notre correspondant à Abidjan, Norbert Navarro
C’est un portail de fer à deux vantaux bloqués par des barres prises dans le mur d’enceinte du stade Houphouët-Boigny d’Abidjan. Deux mètres après le portail, à l’intérieur du stade, un escalier de 20 marches à présent jonchées de chaussures, de casquettes et maculées de sang.
« Ceux qui étaient derrière sont tombés sur ceux qui étaient devant. C'est là qu'il y a eu des morts et beaucoup de blessés. »
Quand la foule a tenté de pénétrer dans le stade en prenant d’assaut cette sortie de secours destinée à l’évacuation des tribunes, ce n’est pas le portail qui a cédé, mais le béton dans lequel les barres de fer qui verrouillaient cet accès étaient prises.
Enquête
Les premiers rangs à s’engouffrer dans l’escalier ont alors été précipités vers le bas sur les marches puis piétinés par les suivants dans un irrésistible mouvement de foule. Bilan : 18 morts et 132 blessés selon Jacques Anouma, président de la Fédération ivoirienne de football, qui dément qu’un problème de double-billetterie ait été à l’origine du drame et qui confirme que les accès du stade sont homologués et conformes à la réglementation de la Fifa, la Fédération internationale de football.
Le gouvernement a demandé une enquête pour établir les circonstances de la bousculade et pour comprendre pourquoi la foule, plus nombreuse dehors que dedans, a pu approcher en masse l’enceinte sportive alors que les abords du stade étaient contrôlés par les forces de l’ordre.
Ministre des Sports de la Côte d'Ivoire
« Nous allons prendre des mesures pour comprendre les circonstances de cet accident [...] on m'a même dit qu'il y avait autant de monde à l'extérieur du stade qu'à l'intérieur ».