Diplomatie africaine

Madagascar suspendu de la SADC

Article publié le 30/03/2009 Dernière mise à jour le 31/03/2009 à 04:35 TU

La Communauté de développement d'Afrique australe (SADC) a qualifié d' « inacceptable » le changement de régime à Madagascar, à l'occasion de son sommet au Swaziland. Les leaders politiques de cette région ont décidé de suspendre Madagascar de l'organisation «jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel» dans ce pays.

Avec notre correspondant en Afrique australe,

Le logo de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC).
(Source : www.sadc.int)

Le roi du Swaziland, Mswati III, a déclaré qu’Andry Rajoelina s’est emparé du pouvoir en dépit de la Constitution malgache. Par conséquent, a-t-il ajouté, de facto le régime de Rajoelina est inacceptable, car il viole tous les préceptes de la SADC, dont le Swaziland assume la présidence tournante de la troïka politique-sécurité-défense.

Même si les commentateurs, ici en Afrique du Sud, ne manquent pas de souligner que Mswati III, le dernier monarque absolu de l’Afrique subsaharienne, est mal placé pour donner des leçons de démocratie. L’Afrique australe confirme, néanmoins, l’isolement diplomatique de l’ex-maire d’Antananarivo.

La SADC, à l’instar de l’Union africaine, devrait décider à l’issue du sommet de ce lundi, de suspendre Madagascar de ses instances. L'organisation pourrait par ailleurs assortir cette mesure de sanctions contre le régime de Rajoelina. Une journée que devrait donc savourer le rival de «TGV» Rajoelina, le président démissionnaire malgache.

D’autant plus que Marc Ravalomanana s’est vu accorder le privilège de s’adresser aux chefs d’Etat de la SADC, lundi, comme s’il était encore aux manettes de la Grande Ile. Il leur a livré son impression des événements récents à Madagascar.