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Six hommes dans un caisson simulent un vol vers Mars

par  RFI

Article publié le 31/03/2009 Dernière mise à jour le 31/03/2009 à 05:16 TU

A partir d’aujourd’hui, mardi, et pendant 105 jours, six hommes vont vivre dans un caisson, sans contact physique avec le monde extérieur, pour simuler la première partie d’un vol habité vers la planète Mars. La planète rouge se trouve à une distance variant entre 55 et plus de 400 millions de kilomètres de la Terre. Cette expérience, menée à Moscou, est le fruit d’un projet commun entre l’Institut russe pour les problèmes biomédicaux (IBMP) et l’Agence spatiale européenne (ESA). Le Français Cyrille Fournier, 40 ans, pilote de la compagnie Air France a été sélectionné parmi les 5 600 candidats. « Je m’attends à ce que chacun d’entre nous connaisse des hauts et des bas, mentalement, physiquement et socialement », a-t-il déclaré.
Vue à l'intérieur de l'un des trois modules où séjourneront les six astronautes.(Photo : AFP)

Vue à l'intérieur de l'un des trois modules où séjourneront les six astronautes.
(Photo : AFP)

Ils sont tous volontaires. Quatre Russes, un Allemand et un Français, Cyrille Fournier, habituellement pilote de ligne à Air France. Et pendant 105 jours, ils vont vivre dans un faux vaisseau spatial composé de trois modules pour une surface au sol d’un peu moins de 200 mètres-carrés habitables.

Pourquoi cette expérience ? Parce que le voyage habité vers Mars sera long. Très long. Il faut d’abord aller vers la planète rouge quand elle passe à proximité de la Terre. Mais après, une fois posé sur Mars, il faut attendre que Mars boucle son orbite autour du Soleil et revienne ensuite du même côté que notre planète pour que les spationautes engagent le chemin du retour.

Isolement prolongé

D’où cette première expérience d’isolement dans un faux vaisseau installé au cœur de l’Institut russe pour les problèmes biomédicaux à Moscou afin de simuler dans un premier temps la durée du voyage aller. Ce qui tout naturellement sera suivi en fin d’année 2009 d’une seconde expérience encore plus longue, de 520 jours celle-là, pour simuler le voyage complet aller-retour.

Tout cela pour mieux évaluer scientifiquement l’impact d’un isolement prolongé sur le comportement physique et psychologique d’un équipage. Un équipage qui vers 2030 peut-être ne verra même plus pendant de longs mois sa planète-mère devenue minuscule et imperceptible point de lumière au beau milieu des étoiles de l’univers.