par RFI
Article publié le 31/03/2009 Dernière mise à jour le 31/03/2009 à 13:48 TU
Patxi Lopez (G), le candidat socialiste à la présidence du Pays Basque et le Premier ministre espagnol, José Luis Rodriguez Zapatero lors d'un meeting à San Sebastien, le 25 janvier 2009.
(Photo : AFP)
Le Parti nationaliste basque règne sur la région depuis près de 30 ans. Il est encore une fois arrivé en tête des élections régionales, il y a tout juste un mois, mais n'a pas obtenu la majorité absolue. Le candidat socialiste avait donc tout de suite annoncé qu'il souhaitait se présenter à la présidence de la région. Mais pour cela, il lui fallait l'appui des conservateurs.
Après un mois de tractations, c'est désormais chose faite. Tout pourrait aller très vite. Le nouveau président socialiste de la région basque pourrait être investi dès la fin du mois d'avril. Le Parti populaire (PP) basque s'engage non seulement à soutenir la candidature socialiste, mais aussi à garantir la stabilité du futur exécutif.
L'objectif numéro un, est bien sûr, de vaincre le terrorisme et l'ETA, l'organisation nationaliste armée du pays basque, qui a fait plus de 800 morts en 40 ans.
Un obstacle pour Zapatero
En revanche, cette alliance ne va pas faciliter la tâche du Premier ministre espagnol. Cela risque de réduire sa marge de manœuvre au Parlement national puisque José Luis Zapatero n'a pas la majorité absolue. Il compte donc sur le soutien de plus petites formations pour faire passer certaines lois, et les nationalistes basques n'apprécient pas les manœuvres des socialistes dans leur région.
Ils n'ont d'ailleurs pas soutenu, ces derniers mois, plusieurs lois très importantes comme le budget de l'Etat pour l'année 2009. Et avec ce nouvel accord entre socialistes et conservateurs, cette tendance risque fort de s'accentuer.