Article publié le 31/03/2009 Dernière mise à jour le 01/04/2009 à 09:48 TU
Le président des Etats-Unis Barack Obama et son épouse, à leur arrivée à Londres, le 31 mars 2009.
(Photo : Reuters)
La police britannique est déjà en état d’alerte depuis plusieurs semaines, en tout six forces de 2500 policiers sont mobilisées jusqu’à jeudi et sont sur le qui-vive ; sous haute surveillance, notamment, les abords des hôtels où séjournent les différentes délégations et le grand centre de conférence où vont se réunir jeudi les chefs d’Etat et de gouvernement.
Situé dans l’est de la capitale, dans le quartier des anciens docks, l’Excel Centre a été transformé en véritable bunker : un périmètre de sécurité infranchissable a été dressé autour et les voies d’accès sont limitées voire carrément fermées au public… Les habitants du quartier devront, d’ailleurs, avoir deux pièces d'identité pour pouvoir rentrer chez eux.
Et puis, autre préoccupation, les grandes manifestations prévues ce mercredi et jeudi. Les autorités s’attendent à voir déferler sur la capitale jusqu’à 100 000 manifestants, avec pour cible la City le cœur financier de Londres, symbole de la crise actuelle. Avec une difficulté majeure pour la police, c’est que ces opposants n’ont pas l’intention de se regrouper au sein de traditionnels défilés, mais d’agir de façon très dispersée. Et si 7 organisations ont fait part de leurs projets d’action, d’autres groupes composés d’altermondialistes et d’anarchistes vont garder leurs plans secrets jusqu’au dernier moment.
Un programme chargé pour une première grande tournée |
Avec notre correspondante à Washington, Donaig Le Du
Deux points forts dans ce qui est la première grande tournée internationale de Barack Obama depuis son arrivée aux affaires il y a à peine plus de deux mois : d’abord le sommet du G20, jeudi, à Londres, où il sera question de la crise économique et financière mondiale, et puis le sommet de l’Otan, en France et en Allemagne, vendredi et samedi.
Le président américain doit aussi s’arrêter à Prague, pour les rencontres Etats-Unis/Union européenne, et faire son premier voyage dans un pays musulman, en l’occurrence en Turquie, ce sera au début de la semaine prochaine. Barack Obama aura aussi des entretiens bilatéraux avec de nombreux chefs d’Etat et de gouvernement étrangers. Ce voyage, qui le conduit dans 5 pays en huit jours, c’est l’occasion de faire son entrée sur la scène internationale.
Sa tournée européenne, l'été dernier, alors qu'il n'était que candidat, avait été triomphal. Il s'agit cette fois de voir aussi si les décisions qu’il a prises depuis le début de sa présidence, sur l’Irak, l’Afghanistan ou la fermeture de Guantanamo par exemple, sont aussi populaires que les promesses du candidat.
De savoir si, comme il l’espère, Barack Obama a déjà réussi à changer l’image des Etats-Unis sur la scène internationale. |