par Delphine Martin, France Bleu pour RFI
Article publié le 04/04/2009 Dernière mise à jour le 04/04/2009 à 14:53 TU
Dans le village autogéré des anti-OTAN, au sud de la capitale alsacienne, la manifestation se prépare activement. Témoignages recueillis auprès de manifestants qui peaufinent leur stratégie de désobéissance civile, comparent les méthodes des polices européennes ou encore affutent leurs arguments contre l'OTAN.
Les collectifs anti-OTAN s'organisent et participent à des ateliers organisés par « Désobéissance civile »... Au programme, comment se défendre sans violence en cas de charge de la police, les droits des gardés à vue... Mode d’emploi de la désobéissance civile.
Les anti-OTAN s'affirment non violents mais craignent des bavures policières, comme l'explique Lucille, 21 ans, qui habite en Allemagne...
« Il y a une grosse différence culturelle au niveau de la tradition de la manifestation… Je comprends la panique des Allemands : flash ball et gaz lacrymogène sont interdits en Allemagne. »
Depuis le début du sommet, les anti-OTAN tentent de rejoindre le centre-ville mais sont invariablement bloqués par les forces de l'ordre... Alors vendredi soir, avant la manifestation, les militants ont passé la soirée dans le calme, dans leur « village »... Le calme avant la manifestation de samedi, que beaucoup redoutent agitée.
« Saucisson, pain de mie, comme au camping... »
Témoignage aussi de Guillaume, jeune Toulousain de 20 ans, venu de l'autre bout de la France pour lancer son message de paix...
« Contre le militarisme… contre le fait d’imposer la paix comme on le fait en ce moment en Afghanistan, imposer la paix ce n’est pas construire la paix…. »