Article publié le 06/04/2009 Dernière mise à jour le 06/04/2009 à 15:34 TU
Au fil des heures, le bilan s'alourdit en Italie où l'on parle maintenant d'une centaine de morts selon des secouristes, après le violent séisme qui a frappé, la nuit dernière, le centre du pays dans la province des Abruzes, la ville de L'Aquila, distante d'une centaine de kilomètres de Rome. Les secours continuent de fouiller les décombres et on dénombre déjà plus de 50 000 sans-abri selon un bilan provisoire.
Un policier marchant sur les décombres des immeubles détruits par le séisme, dans le centre de L'Aquila, le 6 avril 2009.
(Photo : Reuters)
Le séisme d’une magnitude de 6,3 sur l’échelle de Richter a été d’une telle intensité que c’est toute la région des Abruzzes qui a été touchée. Près de dix mille édifices dont des églises, des habitations et même un hôpital, se sont partiellement ou totalement effondrés.
A L’Aquila, ville peuplée de soixante mille habitants qui est la plus proche de l’épicentre de ce pays, le centre historique a été particulièrement frappé, et dans un climat de panique, les pompiers et membres de protection civile aidés de la population, notamment de l’équipe de rugby locale qui a sauvé quatre femmes âgées, creusent y compris avec leurs mains sous les décombres pour tenter de sauver le plus grand nombre de personnes.
L’intensité de ce tremblement de terre a été telle que même à Rome, située à cent dix-neuf kilomètres de L’Aquila, les murs ont tremblé, les meubles ont chancelé tandis que les sirènes des voitures et des magasins se sont déclenchées à répétition.
Au fil des heures, sur place, on se demande combien seront-ils ce soir à dormir dans une église ou sous une tente. Cinquante mille, cent mille, peut-être plus, car il faut savoir qu’il y a ceux qui effectivement ont perdu leur maison ou leur appartement, et ceux qui auront trop peur de se coucher dans ce même lit duquel ils ont été éjectés tant ce tremblement de terre s’est caractérisé par sa violence.
« C’est le pire séisme en Italie depuis dix ans », a constaté le chef de la protection civile, Guido Bertolaso, lorsqu’il est arrivé à L’Aquila, une ville en état de choc. Une ville dont le centre historique a été détruit comme s’il avait été bombardé. Les images diffusées par les chaînes de télévision montrent d’ailleurs un véritable scénario de guerre dans lequel les secours s’intensifient pour tenter de retrouver des survivants.
Cependant, la lueur d’espoir et d’une renaissance même, c’est cette extraordinaire solidarité populaire. Les habitants des Abruzzes, une région montagneuse et agricole, ont le sens des travaux durs et de la cohésion familiale. En témoignent ces hommes aux cheveux blancs, accompagnés de leurs fils, petits-fils ou neveux, qui depuis cette nuit creusent inlassablement sous les décombres avec comme seul outil leurs mains nues, leurs muscles et leur volonté farouche de pouvoir retrouver des personnes en vie.
Première constatation et organisation des secours
« Nous avons mobilisé les unités mobiles de sapeurs pompiers de toute l’Italie, les volontaires de la protection civile de toutes les régions du pays. »
Témoignage des Observateurs de France 24 Tremblement de terre en Italie : «C'est la panique» |
« Presque tous les 10 ans, on a un séisme plus ou moins gros qui frappe des villes ou des villages. »
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« Nous pourrions mieux organiser les réponses à ce genre de catastrophe en mutualisant, dans le cadre d'une force européenne de protection civile ; on gagnerait beaucoup de temps, de vies, d'argent... »
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« Cette nuit, ça a été une véritable hécatombe, ça a duré au moins une minute... ma maison est touchée et ce soir je dormirai dans ma voiture. »
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« Les rues et le centre sont complètement bloqués avec les décombres, des balcons se sont écroulés et le centre est fermé par la police. »
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