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Fidji

L'archipel à nouveau plongé dans une crise politique

par  RFI

Article publié le 10/04/2009 Dernière mise à jour le 10/04/2009 à 18:02 TU

Les îles Fidji, à nouveau plongées dans une crise politique. Le président de l'archipel a abrogé ce vendredi la Constitution du pays et expliqué que des élections générales auraient lieu avant 2014. Le chef de l'Etat a agi suite à une décision de la cour d'appel qui a déclaré illégal le gouvernement. Retour sur une situation juridico-politique complexe qui dure depuis plusieurs années.
Le président fidjien Ratu Josefa Iloilo abroge la Constitution du pays, le 10 avril 2009.(Photo : Reuters)

Le président fidjien Ratu Josefa Iloilo abroge la Constitution du pays, le 10 avril 2009.
(Photo : Reuters)


En décembre 2006, le chef des armées s'oppose à une loi d'amnistie qui prévoit de blanchir les auteurs d'un coup d'Etat.

Pour sortir de l'impasse, le contre-amiral Voreque Bainimarama ne voit qu'une seule issue : faire comme ces prédécesseurs, prendre le pouvoir par la force.

Ce fort en gueule s'installe à Suva, suspend les institutions et forme un gouvernement dont il devient le Premier ministre, remettant à jamais l'organisation d'élections démocratiques.

C'est ce processus pour le moins chaotique que la cour d'appel a jugé illégal jeudi dernier.

Au lendemain de l'arrêt du tribunal, le président Fidjien Ratu Josefa Iloilo a mis tout le monde d'accord en abrogeant la Constitution et en révoquant les magistrats.

Dans un discours à la nation, le chef de l'Etat a expliqué qu'un gouvernement intérimaire serait prochainement nommé. Que des élections auraient lieu avant 2014. Le contre-amiral Bainimarama a fait savoir que les forces de sécurité ne bougeraient pas et continueraient à maintenir l'ordre.

Seule réaction régionale: le puissant voisin australien a condamné l'abrogation de la Constitution et jugé la date de 2014 pour des élections totalement inacceptable car trop lointaine.