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Piraterie/Somalie/Etats-Unis

Le capitaine américain a tenté un plongeon

Article publié le 10/04/2009 Dernière mise à jour le 10/04/2009 à 18:12 TU

Le capitaine du <em>Maersk Alabama</em>, Richard Phillips, est toujours retenu en otage par les pirates.(Photo : Reuters)

Le capitaine du Maersk Alabama, Richard Phillips, est toujours retenu en otage par les pirates.
(Photo : Reuters)

Sous la menace directe d'un croiseur lance-missiles de l'US Navy, les pirates somaliens qui retiennent en otage le capitaine américain d'un cargo ont exigé vendredi une rançon pour libérer l'officier qui a tenté de s'évader à la nage.

Avec notre correspondante à Atlanta, Anne Toulouse

La tension est montée d’un cran avec la tentative d’évasion du commandant détenu en otage. Il a sauté à l’eau et a été rapidement rattrapé par ses ravisseurs.

Elle est montée également avec l’arrivée sur place de renforts des deux côtés. Les Etats-Unis ont dépêché d’autres bâtiments de guerre et d’autres pirates ont annoncé leur arrivée, sur des bateaux dont ils ont pris le contrôle.

Ce face à face rappelle, comme le soulignait jeudi Hillary Clinton, les affrontements qui se sont déroulés au XIXème siècle, lorsque les Etats-Unis défendaient leurs côtes contre les pirates.

Les progrès technologiques de la flotte américaine semblent de peu de poids, près de deux siècles plus tard.

Le gouvernement américain reste extrêmement silencieux. La seule déclaration au sommet a été celle du vice-président, Joe Biden pour informer la presse qu’il n’avait rien à dire, mais que la Maison Blanche suit cette affaire vingt-quatre heures sur vingt-quatre, ce dont on pouvait se douter.

En privé, les collaborateurs du président ont confié à la presse que la marge de manœuvre est réduite. Au mois de décembre, le gouvernement Bush a obtenu des Nations unies une résolution, autorisant à poursuivre les pirates sur le sol somalien.

Ce n’est pas manifestement une hypothèse qui tente les Etats-Unis, échaudés par la fin tragique de la mission humanitaire, lancée en Somalie en 1992.

L’année suivante, les troupes avaient été retirées après le massacre de dix-huit soldats américains dans les rues de Mogadiscio.