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Turquie

Vague d’arrestations dans les milieux kurdes proches du PKK

par  RFI

Article publié le 14/04/2009 Dernière mise à jour le 14/04/2009 à 15:42 TU

Des femmes arborant des drapeaux aux couleurs du DTP, le Parti du peuple démocratique, en mars 2006.(Photo : AFP)

Des femmes arborant des drapeaux aux couleurs du DTP, le Parti du peuple démocratique, en mars 2006.
(Photo : AFP)

Quarante-six personnes, dont des responsables d'une formation pro-kurde, ont été arrêtées ce mardi en Turquie lors d'une opération policière à travers le pays visant les rebelles séparatistes kurdes. Ce vaste coup de filet touche une quinzaine de provinces. Abdullah Öcalan et des hommes politiques connus pour leurs sympathies à l'égard du PKK, ont été interpellés dans le cadre de cette rafle effectuée dans les provinces kurdes du sud-est de la Turquie. La politique d’ouverture du gouvernement en direction des Kurdes semble connaître un sérieux coup de frein.

Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion

Pas moins de trois co-présidents du Parti du peuple démocratique sont depuis ce matin, en garde à vue, ainsi que trois des avocats du chef rebelle emprisonné, Abdullah Öcalan. Ils feraient partie des animateurs d’une supposée « unité de coordination pour la Turquie », du Parti des travailleurs du Kurkistan, mise au jour il y a deux ans par les services de sécurité, et dont les conversations téléphoniques ainsi que les opérations bancaires étaient surveillées de près.

L’objectif de ce groupuscule n’était autre que de préparer des actions sur le territoire turc, plus ou moins violentes d’ailleurs, puisque l’opération « Volets fermés », lors de la visite du Premier ministre à Diyarbakir, le mois dernier en ferait partie.

Ce vaste coup de filet, qualifié d’illégal et de revanche post-électorale par le DTP, qui a largement renforcé son implantation dans le sud-est du pays, malgré les efforts du parti de gouvernement, touche une quinzaine de provinces.

Ce serait même le plus important à avoir jamais visé ainsi une formation kurde légale. Le DTP est d’ailleurs déjà sous le coup d’une procédure judiciaire visant son interdiction, qui pourrait se trouver ainsi accélérée, si ces interpellations débouchaient sur des accusations concrètes.

Il semble en tout cas que la politique d’ouverture du gouvernement en direction des Kurdes connaisse un sérieux coup d’arrêt.