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France

Décès de Maurice Druon, héraut de la langue française

par  RFI

Article publié le 15/04/2009 Dernière mise à jour le 15/04/2009 à 15:28 TU

L'écrivain Maurice Druon est décédé mardi à Paris à l'âge de 90 ans. Il était l'auteur, avec son oncle Joseph Kessel, du Chant des partisans, l'hymne de la Résistance française. Gaulliste de la première heure, Prix Goncourt en 1948 pour Les Grandes familles, il fut académicien et ministre des Affaires culturelles. Il était aussi connu pour être un grand défenseur de la langue française dont il souhaitait conserver l'orthodoxie.

Maurice Druon, écrivain et homme politique, membre de l'Académie française.( Photo : academie-française.fr )

Maurice Druon, écrivain et homme politique, membre de l'Académie française.
( Photo : academie-française.fr )

Ecrivain, homme politique et académicien français, Maurice Druon est né à Paris en 1918, d'un père russe. Neveu du romancier Joseph Kessel, il baigne dès son enfance dans les milieux littéraires et commence à publier dans la presse à 18 ans.

Lorsque Maurice Druon termine ses études de lettres et de sciences politiques, la Seconde Guerre mondiale éclate, et il s'engage dans la Résistance.

Il quitte la France en 1942 pour rejoindre les rangs des Forces françaises libres à Londres. Avec son oncle Joseph Kessel, ils sont les auteurs du Chant des partisans, l'hymne de la Résistance française.

La guerre terminée, Maurice Druon peut se consacrer à l'écriture. En 1948, il reçoit le prix Goncourt pour son oeuvre Les Grandes familles, et il est élu en 1966 à l'Académie française.

La publication de sa saga Les Rois maudits, roman historique en sept tomes, le rend célèbre et populaire. Mais sa carrière ne sera pas seulement littéraire puisqu'en 1973 il est nommé ministre des Affaires culturelles par Georges Pompidou.

Homme de lettres par-dessus tout, Maurice Druon devient secrétaire perpétuel de l'Académie française en 1985, fonction dont il démissionne en 1999 pour laisser sa place à Hélène Carrère d'Encausse.

Jean d’Ormesson

Ecrivain et académicien

« D’abord, c’est un grand sentiment de tristesse. J’aimais beaucoup Druon. C’était un homme qui, dans la vie quotidienne était absolument délicieux. »

15/04/2009 par Charlotte Idrac