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Côte d'Ivoire

Les FN appellent Guillaume Soro à quitter son poste

par  RFI

Article publié le 15/04/2009 Dernière mise à jour le 15/04/2009 à 09:26 TU

Après deux jours de conclave à Bouaké, les délégués généraux des Forces Nouvelles ont demandé mardi à Guillaume Soro de quitter son poste de Premier ministre. Les délégués ne critiquent pas son bilan, bien au contraire, mais, selon eux, le secrétaire général de l'ex-rébellion doit démissionner pour ne pas être « comptable » de la « manoeuvre machiavélique » du FPI. Pour les FN, le parti présidentiel fait tout pour empêcher l'organisation d'élections, car il est minoritaire sur l'échiquier politique national. Dans l'entourage du Premier ministre, on affirme que Guillaume Soro reste à son poste.

 Le  Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.(Photo : AFP)

Le Premier ministre ivoirien Guillaume Soro.
(Photo : AFP)

Les proches du Premier ministre jurent qu'il ne s'agit pas d'une mise en scène, que les délégués généraux se sont exprimés librement. Pourtant cet appel à la démission, qui ne sera sûrement pas entendu, a toutes les allures d'une manoeuvre de Guillaume Soro et de son entourage.

Selon plusieurs sources bien introduites au sein des Forces nouvelles, les cadres de l'ex-rébellion ont organisé cette réunion de personnalités jusque-là inconnues avec un double objectif : tout d'abord, il s'agit de renvoyer la pression sur Laurent Gbagbo en poussant le chef de l'Etat à tenir ses troupes qui, ces dernières semaines, ont multiplié les attaques dans la presse contre le Premier ministre. Ensuite, Guillaume Soro sait qu'il joue sa crédibilité et son avenir politique sur l'organisation d'élections libres et transparentes le plus tôt possible.

Depuis le début du mois d'avril, les Etats-Unis puis la France ont mis la pression sur les autorités ivoiriennes pour que le scrutin tant attendu se tienne avant la fin de l'année 2009. En laissant les Forces nouvelles exprimer leur mécontentement devant le peu d'empressement du FPI (Front populaire ivoirien) pour aller aux élections, Guillaume Soro vient en fait d'envoyer le message suivant au camp présidentiel : n'entravez pas mon travail, car je ne tiens pas à être tenu responsable d'un nouveau retard électoral.