Article publié le 15/04/2009 Dernière mise à jour le 15/04/2009 à 14:17 TU
La crise économique et son impact vont être au coeur du forum économique mondial pour l'Amérique latine qui débute ce mercredi au Brésil. Le président colombien Alvaro Uribe devrait être présent ainsi que le president Lula. Le chef d'Etat brésilien qui plaide depuis un moment pour une limitation de l'utilisation du dollar comme d'autres pays sud-américains, le Brésil voudrait éviter d'avoir recours au billet vert dans les échanges commerciaux pour le limiter aux échanges financiers.
Avec notre correspondante à Brasilia, Annie Gasnier
Situés dans la zone d’influence du dollar, les pays sud-américains cherchent à éliminer le billet vert de leurs échanges bilatéraux. Cette décision obligerait les banques centrales à une certaine harmonie, mais cela permettrait de lutter en temps de crise contre la rareté d’un dollar devenu instable et de réduire de près de 3% la facture de certains contrats.
Le Brésil et l’Argentine ont été les premiers à établir cette formule facultative, mais depuis le 3 octobre 2008, peu d’opérations ont été réalisées en real contre peso.
Sur cet exemple cependant, Brasilia comme Buenos Aires cherchent à étendre leur initiative. Le président Lula l’a proposé récemment à ses homologues colombiens et vénézuéliens et le président de la Banque centrale argentine désire l’analyser avec les douze pays membres de l’association d’intégration régionale, l’Aladi, lors de la prochaine réunion.
Les deux puissances sud-américaines en discutent aussi avec la Chine, leur grand partenaire commercial. Un facteur peut cependant limiter la bonne volonté affichée : l’essentiel des acquisitions chinoises sont des matières premières dont la cotation est fixée au niveau international en dollar.