Article publié le 16/04/2009 Dernière mise à jour le 16/04/2009 à 02:33 TU
Don Mario a été interpellé lors d'une opération à laquelle ont participé pas moins de 315 policiers d'élite, le 15 avril 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondante à Bogota, Marie-Eve Detoeuf
En 2004, Don Mario était encore un illustre inconnu. A cette date, l’homme fait parti du groupe des chefs paramilitaires qui accepte de négocier avec le gouvernement et de désarmer leurs milices. Ces chefs paramilitaires sont tous plus ou moins impliqués dans le trafic de drogue mais ils ont prêté main forte à l’armée dans la lutte anti-guérilla et espèrent être amnistiés.
Surprise, en 2006, le gouvernement les envoie tous en prison, Don Mario réussit alors à prendre la poudre d’escampette. Il va peu à peu remettre sur pied un gigantesque réseau de trafic de drogue, profitant du fait que ses anciens camarades paramilitaires et concurrents potentiels sont sous les verrous.
Mais Don Mario n’est pas le seul à briguer le poste juteux de Baron de la cocaïne. Pour s’imposer, il reconstitue une puissante milice, plus de 500 hommes selon la police. Il tente à l’occasion de corrompre la justice.
Soupçonné de complicité avec Don Mario, Guillermo Valencia Cossio est en prison préventive, ce magistrat de Medellin est le frère de l’actuel ministre de la Justice.