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Mauritanie / Présidentielle

La candidature du chef de la junte militaire

par  RFI

Article publié le 16/04/2009 Dernière mise à jour le 16/04/2009 à 15:41 TU

Le général Mohamed Abdelaziz, chef de la junte militaire a démissionné ce mercredi du Haut conseil d'Etat qu'il présidait depuis le coup d'Etat du 6 août. Ce coup d'Etat est à l'origine du renversement de Ould Cheikh Abdallah, démocratiquement élu. Dans un discours radiotélévisé, le chef de la junte a annoncé, officiellement, qu'il était candidat à la présidentielle du 6 juin prochain.

Le général Mohamed ould Abdel Aziz.(Photo : Manon Rivière / RFI)

Le général Mohamed ould Abdel Aziz.
(Photo : Manon Rivière / RFI)

C'est en toute discrétion que Mohamed Abdelaziz a dit au revoir aux membres du conseil militaire. Il a également reçu le président du sénat Ba Mamadou Mbaré, qui devient le président par intérim. Très tard dans la soirée, il s'est enfin adressé aux Mauritaniens dans un discours radiotélévisé.

Juste avant, le chef de la junte avait présidé ce mercredi son dernier conseil des ministres ainsi qu'une réunion du Haut conseil d'Etat. Le HCE, mis en place après le coup d'Etat du 6 août, devrait être maintenant dirigé par l'ex-numéro deux, le général Ghazouani. Quant au gouvernement, il devrait annoncer sa démission mais assurer la gestion des affaires courantes jusqu'au scrutin.

Objectif, la magistrature suprême

Le général, qui a déjà largement sillonné le pays ces derniers mois, va maintenant se préparer à mener officiellement campagne pour les élections du 6 juin. Sa candidature a été annoncée ce week-end, mais son intention de briguer la magistrature suprême n'était un secret pour personne.

Dans son discours diffusé dans la nuit de mercredi à jeudi sur les médias officiels, Mohamed Abdelaziz a critiqué ses adversaires politiques, qualifiés de « malfaiteurs qui veulent affamer le pays en imposant un embargo ». Il vise directement les partis opposés au coup d'Etat pour qui, la démission du général n'est qu'une vaste comédie qui ne vise qu'une chose, faire accepter le putsch par les urnes.