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Espagne

La récolte des fraises échappe aux immigrés

Article publié le 17/04/2009 Dernière mise à jour le 17/04/2009 à 16:14 TU

Pour des milliers de travailleurs immigrés, la province de Huelva était synonyme de cueillette de fraises. Cette récolte, qui s’achèvera à la fin du mois de mai, n'est plus une tâche majoritairement dévolue aux immigrés. Sous l’effet de la crise, les choses ont changé. Les Espagnols reviennent à ce travail saisonnier.

Une immigrée marocaine récoltant des fraises à Huelva, en Espagne.(Photo : AFP)

Une immigrée marocaine récoltant des fraises à Huelva, en Espagne.
(Photo : AFP)

 
Avec notre correspondant à Madrid,
François Musseau

C’est un peu le jeu, dramatique évidemment, des chaises musicales. La récolte des fraises de Huelva, qui alimente une bonne partie de l’Europe, exige beaucoup de main d’œuvre pendant de longs mois.

Une mauvaise nouvelle pour les Africains

C’est donc une aubaine pour des migrants. Et depuis une bonne dizaine d’années, ce sont surtout les Africains sub-sahariens et les Marocains qui en profitaient mais de plus en plus ceux qui viennent faire la récolte, ce sont des Roumains et des Polonaises qui repartent dans leur pays une fois que la saison est terminée. Idéal pour les entrepreneurs, une mauvaise nouvelle pour les Africains.

Mais cette année pour ceux-ci, c’est encore pire, parce qu’avec la terrible crise en Espagne, de plus en plus d’Espagnols justement repartent au champ et demandent à être employés dans la récolte des fraises. C’est ce qui s’est passé récemment aussi avec la récolte des olives, à l’est de l’Andalousie.

Résultat pour les Africains : il ne reste presque plus de travail, seulement des miettes. On estime qu’environ un millier d’entre eux tournent en rond dans la région sans trop savoir où aller.