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Sommet des Amériques

Un esprit, mais pas de texte final

Article publié le 19/04/2009 Dernière mise à jour le 19/04/2009 à 19:54 TU

Après deux jours de négociations et de discussions, le 5ème sommet des Amériques s'est achevé dimanche sans que les 34 pays présents ne parviennent à un consensus sur la déclaration finale. Les sept pays de la gauche radicale d’Amérique latine ont donc mis en œuvre leur menace initiale : ils n’ont en effet pas signé le document de clôture du sommet.
Le président des Etats-Unis Barack Obama avec, de gauche à droite, ses homologues Ronald Venetiaan (Surinam), Antonio Saca (Salvador),  Tabare Vazquez (Uruguay), Rafael Correa (Equateur), et enfin Hugo Chavez, le président du Venezuela.(Photo : Reuters)

Le président des Etats-Unis Barack Obama avec, de gauche à droite, ses homologues Ronald Venetiaan (Surinam), Antonio Saca (Salvador), Tabare Vazquez (Uruguay), Rafael Correa (Equateur), et enfin Hugo Chavez, le président du Venezuela.
(Photo : Reuters)


Avec notre envoyée spéciale à Port-d’Espagne, Stefanie Schüler

Les sept pays de l’Alba, l’Alternative bolivarienne pour les Amériques, dont le Venezuela, la Bolivie, le Nicaragua ou encore l’Honduras, n’ont pas signé l’accord, comme ils l’avaient annoncé auparavant.

Rappelons que leur contestation concernait avant tout la question de la levée de l’embargo économique américain contre Cuba, une mention que la gauche latino-américaine voulait voir dans le document final de ce sommet.

Comme Barack Obama l’a rappelé une fois encore lors de sa conférence de presse, « Nous sommes prêts à engager le dialogue avec le régime castriste, mais un changement de notre politique ne se fera pas de jour au lendemain ».

Donc, on se trouve maintenant dans cette situation inédite : la déclaration finale de ce sommet n’a pas été signée par tous. Situation aussi que beaucoup de dirigeants présents, ici à Trinité-et-Tobago, auraient souhaité éviter à tout prix.

Le sommet se termine sur un désaccord

Vous pouvez imaginez que tout le monde ici, à Port-d’Espagne, s’emploie évidemment à gommer cette impression peu flatteuse. Ainsi Barack Obama a salué avec une certaine véhémence un sommet « extrêmement productif ».

L’hôte de l’événement, le Premier ministre de Trinité-et -Tobago, Patrick Manning, a tenté de minimiser l’importance de la déclaration finale: « Vous savez, a-t-il expliqué, ce document qui émerge est un document de compromis. Il a été négocié pendant près de deux ans par des technocrates. Il est normal qu’il soit difficile pour 34 chefs d’Etat et de gouvernement de se mettre d’accord ».

Le président mexicain, Felipe Calderon, quant à lui, a souligné que, à défaut d’avoir trouver un consensus sur la déclaration finale, il y avait indéniablement un consensus sur l’esprit global du sommet.

Mais il est inévitable que cette déclaration sans unanimité nuit au bilan par ailleurs positif du sommet. Et une question peut se poser,  à savoir quel poids auront, dans les mois à venir, les mesures réunies dans le document.