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Côte d'Ivoire

Affaire Kieffer - Les juges français interrogent Simone Gbagbo

par  RFI

Article publié le 23/04/2009 Dernière mise à jour le 23/04/2009 à 19:41 TU

L’épouse du président ivoirien, Simone Gbagbo, est entendue ce jeudi à Abidjan par les juges français, enquêtant sur la disparition du journaliste franco-canadien Guy- André Kieffer. Il y avait un différend sur le lieu de la déposition de la première dame de Côte d'Ivoire. Ce sera finalement la Cour suprême. Guy-André Kieffer, disparu le 16 avril 2004, enquêtait sur des malversations dans la filière cacao, principale richesse du pays.

Mme Simone Gbagbo, député et épouse du Chef de l'Etat ivoirien, citée dans l'affaire Kieffer.(Photo : AFP)

Mme Simone Gbagbo, député et épouse du Chef de l'Etat ivoirien, citée dans l'affaire Kieffer.
(Photo : AFP)

Avant le fond, les formes. Les conditions dans lesquelles devaient se dérouler les auditions attendues de Simone Gbagbo et de Paul- Antoine Bohoun Bouabré, ont fait l’objet d’âpres discussions entre magistrats et avocats. En quels lieux les juges allaient-ils entendre l’épouse du président Gbagbo et le ministre du Plan ? Cette question a tourné, ce mercredi, au bras de fer avec deux contraintes : d'une part la loi et d'autre part le symbole.  

La loi, car attendre d’un juge qu’il accepte de se déporter pour être entendu à domicile, comme l’aurait souhaité la première Dame ivoirienne, risquait d’entacher la procédure. Répondre chez soi aux questions d’un magistrat instructeur est un avantage certain pour le témoin. C’est aussi une rupture d’égalité de traitement de justiciables devant la loi. Raison pour laquelle, que l’on soit puissant ou misérable, les auditions de témoins ont, en principe, pour cadre le cabinet du juge. Seulement voilà, la loi, c’est peut-être la loi, mais les Ivoiriens sont, ô combien, sensibles au symbole.

Pour des questions de préséance, la perspective d’être entendue au Palais de justice paraissait inacceptable pour Simone Gbagbo. C’est en effet là, pour ne citer qu’eux, que les anciens dirigeants de la filière café-cacao ont été entendus l’an dernier, avant d’être déférés à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan. 

Le choix du terrain désormais réglé, la partie devrait pouvoir se jouer. Elle promet d’être serrée.