Rechercher

/ languages

Choisir langue
 

France

Besson va fermer « la jungle » à Calais

Article publié le 23/04/2009 Dernière mise à jour le 23/04/2009 à 19:15 TU

Eric Besson, ministre de l’Immigration, en déplacement à Calais ce jeudi, a annoncé son intention de fermer « la jungle » . Cette vaste zone sablonneuse à proximité du port de Calais, sert de refuge et d’abri de fortune à des centaines de clandestins en transit vers l’Angleterre. Jusqu’en 2002, ils trouvaient refuge dans le centre de Sangatte, fermé depuis. Eric Besson assure toutefois que « les migrants ne seront pas abandonnés ». Il promet que « des mesures humanitaires seront prises ».

Le ministre français de l'Immigration, Éric Besson, lors de son arrivée aux abords de « la jungle », à Calais, ce jeudi 23 avril 2009.(Photo : AFP)

Le ministre français de l'Immigration, Éric Besson, lors de son arrivée aux abords de « la jungle », à Calais, ce jeudi 23 avril 2009.
(Photo : AFP)


Avec notre envoyé spécial à Calais, Mathieu Baratier

Dès son arrivée à Calais, Eric Besson, le ministre de l’Immigration a annoncé qu’il n’y aurait plus de jungle dans la région. La « jungle », ce sont ces petits bois où les migrants ont installé des campements de fortune, en attendant de passer la frontière clandestinement vers la Grande-Bretagne.

Eric Besson a d’abord rencontré les représentants des entreprises installées à côté de ces « jungles ». Les patrons ont décrit tous les problèmes causés par la présence des migrants : intrusions, vols de matériel, agressions du personnel ; « une situation intolérable et qui doit cesser », a martelé Eric Besson.

Eric Besson, ministre de l’Immigration, de l’Intégration, de l’Identité nationale et du Développement solidaire

« Nous devons traiter dignement les étrangers en situation irrégulière, mais c'est la loi de la France et la loi de la République qui va s'appliquer ici à Calais et notamment dans cette zone dite " de la jungle " .»

23/04/2009 par Mathieu Baratier

Le ministre de l’Immigration a donc placé cette deuxième visite à Calais sous le signe de la sécurité et de l’ordre public plutôt que sur l’aspect humanitaire défendu par les nombreuses associations qui travaillent ici.

Il a d’ailleurs commencé par se rendre à l’hôtel de police pour féliciter les forces de l’ordre qui font des coups de filet très régulièrement dans la « jungle ». Eric Besson s’est lui-même rendu tout près des campements de migrants, provoquant un attroupement de plusieurs dizaines de réfugiés, surpris et curieux. Car au total, ils sont plus de six cents à vivre dans ces bois, autour de Calais : Afghans, Erythréens, Soudanais...

Le ministre n’a pas encore dit comment il comptait les faire partir, pas plus qu'où il allait les mettre. La plupart de ces migrants clandestins ne peuvent pas être expulsés vers leurs pays d’origine.