Islande / Législatives

Victoire historique de la gauche

par  RFI

Article publié le 26/04/2009 Dernière mise à jour le 26/04/2009 à 14:33 TU

C'est désormais officiel, la coalition de gauche remporte les élections législatives du 25 avril. Elle obtient la majorité absolue au Parlement. Pour la première fois, le Parti social-démocrate et le mouvement Gauche-Verts, alliés dans le gouvernement intérimaire formé en février, ont recueilli une majorité absolue de 34 sièges sur 63 au Parlement. Le Parti social-démocrate a obtenu 29,8% (20 sièges) et son allié 21,7% (14 sièges). Les conservateurs, chassés du gouvernement au début de l’année sous l'effet de la crise économique, tenaient les rênes du pouvoir depuis 18 ans.

Johanna Sigurdardottir, la dirigeante du parti Social-Démocrate, fête la victoire de la gauche aux élections legislatives anticipées, le 25 avril 2009.
(Photo : Reuters)

La sanction est là, les conservateurs paient pour la débâcle économique du pays puisqu'ils étaient au pouvoir pendant les années ultralibérales qui ont vu la déréglementation des marchés financiers, la privatisation des banques, et la mise en place d'un secteur bancaire hypertrophié.

Quand tout le système s'est écroulé en octobre dernier et que le pays s'est trouvé en faillite sauvé in extremis par le Fonds monétaire international (FMI), ils étaient encore là. Leur défaite est cinglante, et la victoire de la gauche totale puisque sociaux-démocrates et futurs partenaires de coalition Gauche-Verts ont la majorité absolue au Parlement.

« Je peux sourire », a dit soulagée la leader des sociaux-démocrates constatant cette victoire historique de la gauche en Islande. Mais sa tâche ne va pas être aisée : redresser un pays criblé de dettes, avec 10% de chômeurs, une forte inflation et une monnaie dévaluée. Et d'après les experts, le plus dur est à venir.

Les sociaux-démocrates devront ensuite persuader leur partenaires que l'Union européenne et l'adoption de l'euro sont désormais gages de stabilité pour l'Islande. Les Gauche-Verts sont réticents à cause de la pêche qu'ils veulent voir tenir éloignée des quotas et réglementations bruxelloises. Les tractations pour un programme de gouvernement promettent d'être délicates.