par RFI
Article publié le 26/04/2009 Dernière mise à jour le 26/04/2009 à 03:41 TU
Pierrot Rajaonarivelo, ancien vice-Premier ministre malgache, est arrivé samedi par avion à Antananarivo.
(Photo: www.pierrot-rajaonarivelo.org)
Il y a un peu plus de deux ans, Pierrot Rajaonarivelo avait été interdit d’entrer à Madagascar alors qu’il comptait être candidat à l’élection présidentielle. Même s’il était sous le coup d’une condamnation aux travaux forcés, Marc Ravalomanana préférait le savoir à l’extérieur du pays.
Un mois à peine après la chute de l’ancien président de la République, il est donc de retour et proclame que « les problèmes d’aujourd’hui, ce sont les séquelles d’une période beaucoup plus lointaine et des séquelles de 2002. Il convient dans le cadre d’une recherche de réconciliation nationale de trouver les solutions, mais de manière concertée ».
Grâce présidentielle
Certains se réjouissent, d’autres s’inquiètent. Dans la semaine, même la Haute Autorité de transition avait demandé aux exilés de différer leur retour pour qu’ils ne viennent pas perturber le processus. Mais Pierrot Rajaonarivelo préfère se souvenir de la promesse d’Andry Rajoelina, lors d’une déclaration « comme quoi il procéderait à une grâce présidentielle au bénéfice des prisonniers politiques et des exilés. Et à mon avis, dès lors que je fais aussi l’objet de grâce, j’ai la liberté de circuler ».
Une liberté qui va une nouvelle fois bouleverser les équilibres déjà précaires. Mais pour l’un de ses supporters il doit d’abord rester en retrait pour accéder plus tard à la fonction suprême. « Monsieur Pierrot Rajaonarivelo doit participer à la transition pour qu’il puisse devenir président de la République. C’est un politique, vraiment très fidèle ».
Fidèle à qui ? La question reste ouverte. Chacun essaie de se placer du mieux possible car tout le monde a conscience que rien n’est définitivement établi.