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Mexique/Epidémie de grippe

Nouveaux décès, nouveaux cas suspects

Article publié le 26/04/2009 Dernière mise à jour le 26/04/2009 à 19:46 TU

Le maire de Mexico annonce 5 nouveaux décès et l’hospitalisation de 73 autres personnes des suites de la grippe porcine. 20 cas de personnes infectées par le virus sont confirmés aux Etats-Unis où est décrété «l’état d’urgence sanitaire». Au Mexique, la population se montre philosophe devant cette nouvelle épreuve.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

Un policier patrouille dans la ville de Mexico, le 25 avril 2009.(Photo: Reuters)

Un policier patrouille dans la ville de Mexico, le 25 avril 2009.
(Photo: Reuters)

Le gouvernement mexicain suit à la lettre toutes les recommandations de l’OMS pour empêcher la propagation de l’épidémie. Il redouble les précautions et la prévention. Les écoles, les universités, les centres sportifs les églises… sont donc fermés jusqu’au 6 mai. Il y a 4 hôpitaux spécialisés pour recevoir les malades et le gouvernement dit qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter car il a tous les médicaments nécessaires.

Le tournant de lundi

Le ministre du travail a dit que l’activité économique ne serait pas arrêtée. On va voir comment réagit la population qui devra prendre les transports en commun pour se rendre au travail, sachant que le métro peut devenir un puissant transmetteur de microbes.

Pas de panique

Ce qu’il est important de souligner, c’est le décalage entre ce qui se passe ici et ce qu’on en dit en France. Ici, on ne ressent pas la dramatisation perceptible en Europe. Les Mexicains sont rationnels, peut être fatalistes, mais ici on vit tous les jours avec l’idée de catastrophe, avec des tremblements de terre, les trafiquants de drogue, les assassinats, les ouragans et surtout la précarité. Donc les Mexicains affrontent cette épidémie avec calme en prenant les précautions nécessaires, sans aucune panique.

Les Mexicains s’étonnent un peu du désir de catastrophe des pays riches qui aiment faire rouler les dés de l’émotion. Ils se demandent même si la publicité faite autour de cette épidémie, qui est très coûteuse pour le tourisme et l’économie mexicaine, ne sert pas à exorciser en quelque sorte la crise économique mondiale.