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Mexique/Grippe porcine

L’économie du tourisme dans la tourmente

par Patricia Lecompte

Article publié le 27/04/2009 Dernière mise à jour le 27/04/2009 à 17:10 TU

Le Mexique est pour le moment le seul à compter des décès dus au virus A/H1N1. Mais comme il est le foyer de l’épidémie, plusieurs pays recommandent désormais de ne pas s'y rendre. Un coup dur pour ce pays dont une bonne partie de l'économie est basée sur le tourisme.

Cancun est une des destinations préférées des touristes se rendant au Mexique.(Photo: AFP)

Cancun est une des destinations préférées des touristes se rendant au Mexique.
(Photo: AFP)

Tous les cas recensés à travers le monde concernent des personnes ayant voyagé au Mexique. Lieu de vacances par excellence pour les Américains du Nord, c’est surtout dans la péninsule du Yucatan que se concentrent les touristes et plus particulièrement à Cancun, station balnéaire très fréquentée. Les Européens affectionnent également cette destination et beaucoup de Français se rendent au Mexique. La France est au  5ème rang des pays qui visitent ce pays.

L’annonce de cette épidémie risque de dissuader les vacanciers et par conséquent de porter un  coup dur à  l’économie nationale. L’an passé, le nombre de touristes, au Mexique, avait augmenté de 4%, soit au total 23 millions de visiteurs. L'Association des tour-opérateurs français (Ceto) a proposé aux touristes ayant prévu d’aller à Mexico de reporter leur voyage sans frais jusqu'au 31 octobre,  De son côté, le quai d’Orsay appelle à la plus grande prudence  et préconise de ne se rendre dans le pays qu’en cas de besoin. A l’inverse, le voyagiste allemand TUI a annoncé qu’il suspendait ses vols et ses circuits pour Mexico jusqu’au 4 mai, tout en  maintenant les autres destinations mexicaines.

Turbulences dans l’aérien

Dès lundi matin, les places boursières accusaient la nouvelle et face au risque d’une pandémie, les secteurs du tourisme et de l’aérien  subissaient les premières pertes. A l’ouverture, Air France-KLM affichait une chute de près de 10% de son titre, la compagnie anglaise British Airways annonçait moins 7%, et la compagnie allemande Lufthansa plongeait de 12%.

Même scénario en Asie où la compagnie Cathay Pacific a décroché de 8%. Déjà secoué par la récente hausse du pétrole et par la crise économique mondiale, le secteur aérien redoute une nouvelle crise et se souvient qu’en 2003, année de l’épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aigu), il avait vu son trafic chuter de 50% en Asie.

Les compagnies aériennes ne sont pas les seules à enregistrer des pertes, le groupe français Sodexo, qui livre les plateaux-repas à bord des avions, perdait 5% de son titre. Idem pour le groupe hôtelier Accor et le titre ADP, Aéroports de Paris. C’est donc plus globalement, tout le secteur du tourisme qui risque d’être touché.