Article publié le 29/04/2009 Dernière mise à jour le 29/04/2009 à 15:56 TU
Dans ce laboratoire de Vancouver, ce chercheur canadien essaie d'élaborer un vaccin contre la grippe porcine, le 28 avril 2009.
(Photo : Reuters)
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
L’Organisation mondiale de la santé maintient son niveau d’alerte au stade 4 sur une échelle de 6. Elle constate que le virus de la grippe porcine se répand à grande vitesse à travers le monde mais qu’il touche essentiellement des voyageurs en provenance du Mexique.
Une manière de dire que l’existence d’un second foyer d’infection n’est pas avérée. Les cas enregistrés notamment aux Etats-Unis sont jusqu’à preuve du contraire considérés comme secondaires.
Les recherches en cours devraient précisément permettre d’établir si la maladie se développe en dehors du Mexique de manière autonome. Dans l’affirmative, l’état d’alerte passerait en phase 5 laissant entendre que la pandémie est inévitable.
L’OMS s’interroge aussi sur les raisons qui font que le virus est extrêmement violent au Mexique où il entraîne la mort de malades alors qu’ailleurs sa virulence est nettement plus modérée.
L’OMS travaille avec différents laboratoires pour éclaircir ces faits. De même qu’elle les incite à préparer la mise au point d’un vaccin si la situation devait s’aggraver.
L'Union européenne préoccupée |
Avec notre bureau à Bruxelles, Des cas confirmés en Espagne et au Royaume-Uni. Des cas suspects en France et en Allemagne, en Pologne, en Autriche, mais aussi en Suisse et en Norvège : l’Union européenne et le reste du continent voient avec inquiétude s’étendre la grippe mexicaine ou grippe porcine. Le nom a d’ailleurs son importance : la commissaire chargée de la Santé de la Commission européenne a proposé de l’appeler « nouvelle grippe » pour éviter que les ventes de porc ne viennent à s’effondrer, puisque la maladie n’est pas censée être transmise par ces animaux. Androulla Vassiliou a d’ailleurs regretté que beaucoup de pays membres de l’UE semble renâcler à constituer des stocks d’antivirus au niveau européen. La commissaire a, en revanche, jugé inutile d’interdire les voyages transatlantiques, alors qu’elle a, lundi, déconseillé à titre personnel, il est vrai, de se rendre dans les zones à risques. Ces préoccupations seront d’ailleurs au menu des débats des ministres de la Santé, jeudi, à Luxembourg, une réunion dans l’attente de laquelle, les pays européens continuent à appliquer des mesures en ordre dispersé. La commissaire compte, de son côté, réunir à Bruxelles, ce mercredi, les groupes pharmaceutiques pour faire le point sur les médicaments disponibles et les délais pour fabriquer un vaccin. |