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Epidémie de grippe

L’Amérique latine se mobilise

par  RFI

Article publié le 29/04/2009 Dernière mise à jour le 29/04/2009 à 13:20 TU

L’épidémie de grippe continue de se propager à travers le monde. Au Mexique, foyer de la maladie, sept décès imputables au virus sont établis. La fermeture des sites archéologiques et des écoles a été étendue à tout le pays. Par crainte de la contagion et dans le but de se prémunir contre le virus, les pays de la région ont pris des mesures. Ainsi, l'Argentine et Cuba viennent de suspendre leurs liaisons aériennes avec le Mexique.

La Colombie est le pays d'Amérique latine qui reconnait avoir placé le plus de personnes en observation avec 42 voyageurs en provenance du Mexique, présentant certains symptômes.  (Photo : Reuters)

La Colombie est le pays d'Amérique latine qui reconnait avoir placé le plus de personnes en observation avec 42 voyageurs en provenance du Mexique, présentant certains symptômes.
(Photo : Reuters)

Le reste de l'Amérique latine est-il déjà touché par la grippe surgie au Mexique ? Pour l'instant, et en dehors du Costa-Rica qui fait état de deux cas confirmés, la région échappe à l'épidémie, tout en annonçant des cas suspects nécessitant isolement et surveillance particulière.

Le pays qui reconnaît avoir placé le plus de personnes en observation est la Colombie, 42 voyageurs venus du Mexique et présentant certains symptômes. Le ton du ministre colombien de la Santé, qui annonce l'arrivée « imminente » du virus, contraste d'ailleurs avec celui des autres pays, qui se veulent tous rassurants et refusent la panique. Lula, par exemple, dit que « ce n'est pas le moment de faire du terrorisme » en créant « un problème là où il n'y en pas » au Brésil. Le Brésil compte tout de même une vingtaine de cas suspects.

« Nous essayons de nous blinder »

Dans la gradation des mesures gouvernementales, l'Argentine et Cuba ont franchi un cap mardi en suspendant tous les vols venant du Mexique : jusqu'à lundi prochain pour l'Argentine, et pendant deux jours seulement pour Cuba.

Autres dispositifs : l'arrêt des importations de porc mexicain, décrété par le Salvador et l'Equateur, ou encore l'état d'urgence, ou de « désastre national », en vigueur par exemple en Colombie, et qui permet le déblocage rapide des fonds nécessaires à l'achat des vaccins et à la mobilisation des équipes sanitaires.

L'ensemble des pays de la région déploient de toute façon une vigilance toute particulière dans les aéroports. Le Pérou se targue d'avoir déjà fait examiner 2000 passagers et de n'avoir eu pour l'instant que des résultats négatifs. Le Venezuela cible surtout, et avec un luxe de formalités, les voyageurs arrivant du Mexique, des Etats-Unis et de la Colombie. « Nous essayons de nous blinder », explique Hugo Chavez.

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