par RFI
Article publié le 30/04/2009 Dernière mise à jour le 30/04/2009 à 12:56 TU
Au Mexique, la population se protège du virus de la grippe avec des masques.
( Photo : Luis Acosta / AFP )
En Europe, la riposte s'organise...
A Luxembourg, ce jeudi, les ministres européens de la Santé publique auront à débattre de trois volets de l’épidémie de grippe dite porcine. D’abord, ils feront le point sur le nombre, la localisation et l’historique des déplacements récents des personnes dont la contamination par le virus A/H1N1 est avérée ou suspectée.
Ensuite, ils évalueront le degré de préparation de chacun des 27 pays membres à faire face à une éventuelle pandémie en Europe, conformément aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé, qui vient de faire passer son niveau d’alerte de 4 à 5. Pour ce faire, les ministres vont quantifier les stocks disponibles d’antiviraux et envisager les moyens d’organiser l’accueil simultané, en milieu hospitalier, d’un grand nombre de cas suspects.
Enfin, ils devront décider s’il est utile ou non de suspendre le trafic aérien direct entre l’Europe et le Mexique, sachant cependant que des foyers autonomes paraissent être déclarés aux Etats-Unis, loin de la frontière mexicaine, et qu’en bonne logique il faudrait aussi interdire les vols vers l’Amérique du Nord. Les décisions devraient intervenir en fin de journée à Luxembourg.
Au Mexique, les conséquences économiques se font déjà sentir...
Après une semaine d’urgence sanitaire, le Mexique commence à mesurer les conséquences économiques de cette épidémie de grippe porcine. Les mesures conservatoires prises par le gouvernement et le maire de la capitale, Mexico, sont certainement nécessaires mais elles risquent de mettre en faillite des milliers de petits commerçants. Le reportage de notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy.
« Les 30 000 restaurants de la capitale emploient environ 450 000 personnes, ces fermetures vont entraîner la mise au chômage de 70 % de leurs employés. L’hôtellerie souffre également... »
Et en Afrique du Sud ? |
« Nous avons deux cas suspects, mais ils ne sont pas confirmés » c’est ce qu’a déclaré hier Thami Mseleku, le directeur général du ministère de la Santé sud-africain. Ces deux personnes, une habitante de la région du Cap-occidental et l’autre de la région du Gauteng présentent les symptômes de l’épidémie de grippe sans que tous les tests nécessaires aient pu encore être effectués. D’après la directrice adjointe de l’Institut national pour les maladies transmissibles, ces deux personnes, qui ont récemment voyagé au Mexique, ont été traitées et sont désormais en bonne santé. Le ministère de la Santé a assuré qu’un plan sanitaire d’urgence, incluant des équipes opérationnelles au niveau local en cas d’épidémie et une surveillance accrue au niveau des hôpitaux, était en place. Le renforcement de la surveillance aux aéroports a été également annoncé hier avec la mise en place prochaine d’un système de surveillance thermique pour repérer des passagers à la température anormale. L’Union africaine a, pour sa part, annoncé, hier, son intention de mettre en place un plan de prévention et de lutte à l’échelle du continent. Lors d’une conférence de presse donnée, hier, à Johannesburg, le secrétaire général de la Fédération internationale de football, Jérôme Valcke, a déclaré que « son organisation surveillait la situation de très prés en vue de la Coupe des confédérations qui doit se dérouler en juin.» |
« Là, nous sommes au niveau de la génération possible d’une pandémie comme ceci s’est produit en 1957 ou en 1968, sous des noms divers. C’était à l’époque la grippe asiatique ou la grippe de Hong Kong. Peut-être sommes-nous en train de voir en direct ce qu’on pourrait appeler : “la grippe mexicaine”. »
30/04/2009