Article publié le 30/04/2009 Dernière mise à jour le 02/05/2009 à 10:21 TU
La commissaire européenne à la Santé Androulla Vassilliou à Luxembourg, le 30 avril 2009.
(Photo : Reuters)
La grippe A/H1N1 s’est déjà propagée à treize pays, dont six européens, et cinq sur le continent américain. Un cas a été confirmé pour la première fois aux Pays-Bas; celui d’une enfant de trois ans. Le nombre de cas confirmés aux Etats-Unis est passé à cent-onze contre quatre-vingt-onze hier. En France, cinq cas de grippe sont jugés probables. A Genève ce soir, l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé affirme qu’elle ne dispose pas d’éléments justifiant de passer au niveau 6, le niveau maximal d’alerte.
Avec notre envoyé spécial à Luxembourg
Il s’agissait bien plus d’échanger des informations précises quant au nombre de cas suspects dénombrés dans l’Union européenne, pays par pays, que de prendre véritablement des décisions spécifiques ; car en fait, celles-ci ne s’imposaient d’ailleurs pas, puisque les modalités d’application des recommandations de l’OMS, l’Organisation mondiale de la santé sont bien connues des services de protection sanitaire des 27.
Les ministres ont donc débattu des différentes méthodes d’alerte réciproques et d’information des populations. Il aura également été évoqué entre eux les possibilités de coopération transfrontalière, de façon à faire face à un afflux simultané de personnes présentant les symptômes de la contamination par ce virus.
Pas de restrictions de voyages entre l’Europe et le Mexique
Comme il fallait sans doute s’y attendre, la proposition française de Roselyne Bachelot, d’interdire le trafic aérien vers le Mexique n’a pas été retenue par ses homologues et semblable mesure, évidemment n’a de sens que si l’ensemble des pays européens l’appliquent. Mais le consensus ici à Luxembourg, concerne la situation actuelle, encore loin de justifier, la perturbation des déplacements internationaux.
Jeudi soir à Paris, le chef du gouvernement François Fillon a convoqué un conseil des ministres restreint sur cette pandémie de grippe annoncée par l’OMS. Les laboratoires fonctionnent en tout cas à plein régime. Le groupe suisse Roche se dit en mesure d’augmenter sa production à 400 millions de doses par an, si la demande lui en est faite.
Et puis, l’OMS avertit qu’il ne sert à rien d’abattre les porcs, les virus se transmettant vraisemblablement entre personnes, et non de l’animal à l’homme.