Article publié le 01/05/2009 Dernière mise à jour le 01/05/2009 à 10:33 TU
Le président du Mexique, Felipe Calderon, a invité les secteurs "non-essentiels" de l'économie à suspendre leur activité en raison de l'épidémie de grippe. Une bonne partie des entreprises mexicaines garderont portes closes ce vendredi.
( Photo : Jorge Dan/ Reuters )
Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Asphyxié par la baisse de l’activité économique, Mexico devrait être une ville morte du 1er au 5 mai. Le grand défilé que voulaient organiser l’opposition et les syndicats, contre la crise financière mondiale, a été annulé. Les rassemblements de population sont interdits mais surtout le cœur n’y est pas. Les Mexicains s’angoissent pour l’avenir économique du pays et sur la durée de l’épidémie.
La classe moyenne quitte la ville pour la province mais ils devraient être très nombreux à rester sur place, cloîtrés chez eux malgré la chaleur, car l’argent manque déjà terriblement. Le commerce informel, qui représente 40 % de l’économie de la capitale, est en faillite. L’absence de revenus équivaut à se serrer la ceinture, à ne manger que des tortillas et des haricots noirs.
Le gouvernement regrette qu’il n’y ait pas plus de solidarité internationale. Il demandera des explications aux pays qui refusent les exportations mexicaines. Heureusement, les compagnies aériennes n’ont pas isolé le Mexique. 20 vols internationaux et 50 nationaux ont été annulés sur les 1500 vols quotidiens du pays.