par RFI
Article publié le 01/05/2009 Dernière mise à jour le 01/05/2009 à 16:41 TU
Cinq cas probables et trente-six suspects, le gouvernement français a décidé d'élever, ce jeudi, la cote d'alerte à la grippe au même niveau 5 que l'Organisation mondiale de la santé sur une échelle de 6. Une phase de préparation et de mobilisations des services de l'Etat selon le ministère de la Santé.
Un voyageur à l'aéroport français Charles-de-Gaulle passe devant un écran d'information sur la grippe porcine.
(Photo : Gonzalo Fuentes/Reuters)
Le niveau au niveau 5 signifie concrètement que les stocks de médicaments et de masques sont à disposition du personnel de santé : 23 millions de boîtes de Tamiflu, 10 millions de Relenza, un milliard de masques chirurgicaux destinés au public et 723 millions destinés aux personnels de santé.
Les médicaments servent à prévenir l'affection et ne sont en aucun cas un vaccin ont tenu à rappeler les autorités sanitaires du ministère de la Santé. Une campagne d'information va d'ailleurs être lancée très prochainement.
Toujours dans l'esprit du « principe de précaution », Paris réclamait la suspension, au niveau eurpéen, des vols en direction du Mexique. Mais l'Europe a écarté cette éventualité pour l'instant. Cependant, tous les passagers dans les aéroports français en provenance du Mexique vont bénéficier d'un suivi médical.
A cette heure, aucun cas de grippe A/H1N1 n'a été confirmé sur le territoire français. Ces mesures ne sont prises que pour préparer le pays à une éventuelle épidémie. Il faut savoir que chaque hiver, le virus d'une grippe classique tue entre 2 000 à 6 000 malades.
Etat des lieux sur la situation épidémiologique en France
« Aujourd'hui, nous avons 36 personnes qui sont des cas possibles en cours d'investigation, ce que l'on appelle aussi des cas suspects... »
Grippe : le Mexique fait ses comptes |
Par crainte de propagation du virus, une quinzaine de pays, notamment la Chine et la Russie ou encore le Japon, ont interdit ou imposé des restrictions à l'importation de porcs ou de produits dérivés des porcs provenant des Etats-Unis, du Canada et du Mexique. En réaction, Mexico va demander des « explications » et engager une action formelle devant l'Organisation mondiale du commerce. La grippe pourrait coûter au Mexique entre 0,3 et 0,5% de son produit intérieur brut, selon le ministre mexicain des Finances, soit 70 milliards de dollars. Pour 2009, et avant l'épidémie, la Banque centrale du Mexique tablait déjà sur un recul de 1% du PIB. Pour l'instant, le pays vit au ralenti ; les Mexicains sont appelés à rester chez eux pour quelques jours. Certaines entreprises ont même fermé temporairement, c'est le cas des quatre usines du fabricant japonais de pneus Bridgestone. D'autres ont réduit le rythme, ainsi Areas qui gère plusieurs restaurants à l'aéroport de Mexico, fait travailler seulement la moitié de ses employés. Pour pallier au manque à gagner dû à la grippe, la banque interaméricaine de développement va débloquer 3 milliards de dollars pour le Mexique dont 25 millions pourraient servir à l'acquisition de médicaments et d'équipement médical. RFI |