par RFI
Article publié le 04/05/2009 Dernière mise à jour le 04/05/2009 à 10:41 TU
Le ministre tchadien des Affaires étrangères Moussa Faki Mahamat (g) et le ministre soudanais de Coopération internationale al-Tijani Saleh Fidail lors de la signature d'un accord à Doha, le 3 mai 2009.
(Photo : AFP)
Après Tripoli, Khartoum, Ryad et Dakar, c'est à Doha cette fois que le Tchad et le Soudan se sont promis de normaliser leurs relations tumultueuses. Signé après cinq jours de discussions par le chef de la diplomatie tchadienne et par le ministre de la Coopération internationale du Soudan, ce document prévoit notamment l'application des accords déjà conclus et jamais appliqués, et la fin de la guerre que se mènent les deux pays par rébellions interposées.
Un accord déjà menacé
Pour confirmer ces engagements, un sommet réunissant Idriss Déby et Omar el-Béchir pourrait être organisé prochainement à Tripoli. Si cet accord confirme le rôle grandissant de la diplomatie qatarie dans la région, des doutes peuvent cependant être émis sur sa mise en oeuvre effective. Alors que du côté tchadien de la frontière, la rébellion darfouri du MJE s'est, selon de nombreuses sources, considérablement renforcée ces derniers mois, du côté soudanais ce sont les rebelles tchadiens regroupés au sein de l'UFR qui annoncent une attaque imminente contre les autorités de Ndjamena.
Selon nos informations, des véhicules de la coalition dirigée par Timane Erdimi auraient d'ailleurs déjà passé la frontière. Vendredi, les hélicopères de l'armée tchadienne auraient bombardé une de leurs positions avancées dans l'extrême-est du Tchad. Pour l'heure, les autorités de Ndjamena démentent toute incursion rebelle sur leur territoire.
Optimisme tchadien
Malgré ces bruits de bottes, le porte-parole du gouvernement tchadien, Mahamat Hissène, assure que le Soudan s'est engagé à retirer son soutien aux rebelles tchadiens de l'UFR, et que, pour le moment, les autorités tchadiennes n'ont pas de raisons de croire que Khartoum continuera à soutenir des forces hostiles à Ndjamena.
« Nous espérons que cette formule va aboutir à quelque chose de plus concret que les accords que nous avons conclu auparavant... Nous espérons que nos frères soudanais... comprennent que nous avons plus à gagner dans la paix que dans les hostilités... »