Article publié le 05/05/2009 Dernière mise à jour le 05/05/2009 à 17:52 TU
Le Comité anti-torture de l'ONU a dénoncé, mardi, l'utilisation par le « Service général de sécurité » israélien d'un centre secret de détention et d'interrogatoires. Dans une réponse écrite, Israël a nié l'utilisation de ce centre.
Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
L’existence, en Israël, d’un centre secret de détention et d’interrogatoires a été révélée par le Comité anti-torture de l’ONU, en cession à Genève.
Implantée dans un lieu dissimulé et qualifié d’inaccessible, l’« installation 1391 » servirait, aux officiers des services généraux de sécurité, de base pour les interrogatoires musclés.
Ce sont des détenus passés entre leurs mains qui ont révélé le pot aux roses dans des missives adressées au Comité. Selon ces témoignages, on y pratiquerait les passages à tabac, les secousses violentes, la privation de sommeil et bien d’autres tortures.
Pas plus les familles des détenus, leurs avocats, que les délégués de la Croix-Rouge internationale n’avaient accès à ce lieux de détention.
Israël a réagi aux accusations en démentant formellement la réalité de tels faits. Dans une réponse écrite, le gouvernement nie le recours à ce type d’interrogatoires et précise que l’« installation 1391 » a été désaffectée en septembre 2006.