Article publié le 10/05/2009 Dernière mise à jour le 10/05/2009 à 09:30 TU
La loi se veut assez répressive pour décourager la prise d'otages mais elle est moins dure que la peine de mort préconisée par le gouverneur de l'Etat. L'Assemblée de Rivers avait en effet rejeté la proposition de loi avec peine de mort au motif que cette peine est déjà prévue par la loi pénale fédérale pour des crimes bien spécifiés.
Désormais, à Rivers, toute personne reconnue coupable d'acte d'enlèvement passera le restant de ses jours en prison sans option d'amende libératoire. En cas de tentative avortée, l'auteur encourt 20 ans de prison dans les mêmes conditions.
Le fait que l'Etat de Rivers a beaucoup souffert d'enlèvements, nourris d'actes simplement crapuleux comme le rapt d'une fillette de deux ans ou encore le meurtre de sang-froid d'une écolière de onze ans abattue alors qu'elle tentait d'empêcher les ravisseurs de kidnapper son frère cadet. C'est aussi à Rivers qu'avait été enlevé le frère du footballeur Joseph Yobo, numéro deux de l'équipe nationale nigérianne et défenseur d'Everton.
Les enlèvements au Nigeria sont devenus un sujet si préoccupant que des Etats du delta du Niger tels Abia, Akwa Ibom et Imo ont déjà adopté la peine de mort malgré l'opposition d'organisations de défense des droits humains. Amnesty International par exemple, a déjà prévenu que la peine de mort ne ferait que rendre les ravisseurs plus violents et mettre davantage en péril la vie des otages.