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Guatemala

Le président Alvaro Colom continue de clamer son innocence

par  RFI

Article publié le 15/05/2009 Dernière mise à jour le 15/05/2009 à 21:12 TU

Le Guatemala est toujours sous le choc de l'affaire de la vidéo qui accuse le président d'avoir commandité l’assassinat de l'avocat Rodrigo Rosenberg. Les appels à la démission d'Alvaro Colom se multiplient, mais le chef de l'Etat se défend.

Le président Alvaro Colom dément être impliqué dans l’assassinat de Me Rodrigo Rosenberg et montre du doigt des opposants, accusés de vouloir déstabiliser le gouvernement.(Photo : Reuters)

Le président Alvaro Colom dément être impliqué dans l’assassinat de Me Rodrigo Rosenberg et montre du doigt des opposants, accusés de vouloir déstabiliser le gouvernement.
(Photo : Reuters)

La société guatémaltèque est plus divisée que jamais depuis qu'ont été diffusées les accusations posthumes de l'avocat Rodrigo Rosenberg.

Le président Alvaro Colom, principal incriminé dans la vidéo, de même que son épouse et son secrétaire privé, n'en finit pas de clamer son innocence, d'invoquer un complot contre les institutions et sa politique sociale, et d'assurer qu'il ne sortira du palais présidentiel que mort.

Mais plusieurs secteurs manifestent et réclament jour après jour sa démission, au moins provisoire, le temps de l'enquête. Ainsi, l'opposition politique estime que la crédibilité présidentielle est atteinte. Les associations contre l'explosion de la délinquance sont indignées du fait que les criminels puissent rester impunis comme dans 98% des cas au Guatemala. Quant à la responsable indigène et Prix Nobel de la paix, Rigoberta Menchu, elle s'inquiète de voir la Première dame continuer à contrôler tous les programmes sociaux du gouvernement.

En face, Alvaro Colom a mobilisé en sa faveur l'ensemble des maires et des gouverneurs de son camp politique, de même que les syndicats qui attendent beaucoup de ce président de gauche, en fonction depuis l'an dernier.

Au milieu, les églises, ou encore le patronat, tentent de faire entendre leurs appels au calme, à la maturité civique et au respect des autres.

L'enquête a été confiée à la Commission internationale contre l'impunité, qui relève des Nations unies. Mais la méfiance règne : la procureure s'est vu retirer le dossier pour cause de proximité avec un membre de l'entourage présidentiel.