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Sri Lanka

Les Tigres «pris au piège»

par  RFI

Article publié le 16/05/2009 Dernière mise à jour le 16/05/2009 à 16:40 TU

L'offensive contre les rebelles tamouls sera « très bientôt » terminée, affirme le gouvernement sri-lankais. Cela fait des mois que Colombo annonce la fin imminente de sa guerre contre les séparatistes, mais cette fois, même s'il est difficile de savoir exactement ce qui se passe sur le terrain, il semble bien que les Tigres réfugiés sur une minuscule enclave, au nord-est du pays, soient désormais complètement encerclés.

Des civils fuient les zones de combat à la nage, le 15 mai 2009.( Photo : Reuters )

Des civils fuient les zones de combat à la nage, le 15 mai 2009.
( Photo : Reuters )



Selon l'armée, les Tigres tamouls sont désormais piégés. L'état-major annonce avoir encerclé les rebelles séparatistes et se réjouit de contrôler désormais la totalité du littoral. Pour la première fois depuis 25 ans de guerre, les combattants n'auraient plus d'accès à la mer et se trouveraient donc pris en otage dans une zone d’à peine un kilomètre carré.

Jusqu'ici, les Tigres ont refusé de se rendre et de libérer les civils. Selon les Nations unies, les Tamouls se servent de plusieurs dizaines de milliers de civils comme boucliers humains. Ces derniers tentent de fuir la région. En deux jours, près de 15 000 ont réussi à échapper à l'assaut final de l'armée sri-lankaise. D'autres, pris entre deux feux, sont morts, victimes de combats particulièrement violents.

La visite d'un haut représentant de l'Onu semble arriver bien trop tard pour faire cesser ces combats que se livrent jusqu'au bout le gouvernement soutenu par la majorité cingalaise et les Tigres de la minorité tamoule. Selon le ministre de la Défense, les rebelles se prépareraient à un suicide de masse pour éviter de se rendre aux forces de l'armée.

Une « situation inimaginable »


Avec notre correspondant à Bombay, Mouhssine Ennaimi

La guérilla indépendantiste tamoule est désormais encerclée de toute part. La marine sri-lankaise contrôle la côte nord-est de l’île. Quant aux troupes terrestres, les soldats des 57e et 58e divisions ceinturent maintenant complètement les quelques kilomètres carrés où sont piégés les derniers rebelles.

Selon le ministère de la Défense, Prabakaran, le leader des Tigres tamouls (LTTE), et ses fidèles lieutenants n’ont plus aucun moyen de s’échapper. Sur le front, les combats sont d’une violence inouïe. La Croix-Rouge Internationale parle de « situation inimaginable ». Les rares médecins encore sur place sont terrés dans des bunkers. Le CICR dit ne plus être en mesure d’évacuer les blessés, les combats étant devenus beaucoup trop dangereux.

Les Tigres tamouls sont eux visiblement déterminés à se battre jusqu’au bout. L’armée signale de nombreuses explosions supposées être les caches d’armes des rebelles.

Colombo s’attend maintenant à ce que les derniers indépendantistes commettent un suicide en masse provoquant un bain de sang et une mort martyre du chef de la guérilla.