par RFI
Article publié le 17/05/2009 Dernière mise à jour le 17/05/2009 à 06:13 TU
Des milliers d'ouvriers de Fiat manifestent à Turin contre le projet de fusion avec le constructeur allemand Opel, samedi 16 mai.
(Photo : AFP)
Si autant d'ouvriers venus de toutes les régions d'Italie, en particulier du sud, ont manifesté à Turin, c'est parce qu'ils se sentent plus que jamais menacés. Fiat est le premier employeur privé du pays avec plus de 80 000 salariés, mais actuellement, seules deux de ses usines fonctionnent à plein régime. Les autres sont au chômage partiel.
Ce n'est pas tant l'alliance avec l'Américain Chrysler qui les préoccuppe, mais le projet de fusion avec l'Allemand Opel, dont la gamme de produits est similaire à celle de Fiat, ce qui pourrait entraîner des doublons et donc la fermetures d'usines en Italie. D'où leurs slognas en faveur de la défense d'intérêts nationaux, dont celui-ci : « Fiat, c'est nous ! ».
Sergio Marchionne, patron du constructeur automobile s'est voulu rassurant en déclarant « nous ferons de notre mieux pour préserver les emplois ». Mais il est vrai qu'il est resté très flou sur ses intentions en matière de restructurations. Syndicats et ouvriers demandent donc au plus tôt de négociations avec la direction de Fiat et des représentants du gouvernement Berlusconi, et ce bien sûr avant l'éventuel rachat d'Opel.