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Koweit

Les femmes font une entrée historique au Parlement

par  RFI

Article publié le 17/05/2009 Dernière mise à jour le 17/05/2009 à 07:49 TU

Pour la première fois de son histoire, le Parlement koweïtien va accueillir des femmes. Elles sont quatre, libérales et diplômées d'universités américaines. C'est le changement le plus marquant, mais ce n'est pas le seul enseignement de ces élections qui voient un reflux des islamistes et une participation en baisse.

La libérale Rula Dashti, fait partie des quatre femmes élues au Parlement koweïtien.(Photo : Reuters)

La libérale Rula Dashti, fait partie des quatre femmes élues au Parlement koweïtien.
(Photo : Reuters)


La première s'appelle Aseel el-Awadhi, la trentaine, professeur de philosophie, diplômée aux Etats-Unis. C'est une libérale, tailleur et cheveux au vent. Elle avait déjà manqué de peu d'être élue lors des législatives de 2008. La seconde s'appelle Rula Dashti, la quarantaine, libérale émancipée également, doctorat d'économie aux Etat-Unis. C'est une militante qui s'est beaucoup battue depuis dix ans pour que les Koweïtiennes obtiennent les droits de vote et d'éligibilité, qu'elles ont finalement obtenu en 2005. Il y a aussi Massuma al-Mubarak, encore une libérale, première femme ministre au Koweït. C'était en 2005. Enfin, quatrième femme élue, Salwa al-Jassar, une indépendante.

La participation en recul

Autre leçon de ces élections : le reflux des islamistes. Plusieurs élus ont perdu leur siège. Ils étaient la première force dans le Parlement sortant. Ils sont en léger déclin. Enfin, la participation est en baisse. Chiffre officiel : 60%. Mais à la veille de l'élection, les candidats donnaient plutôt 40 ou 45%. On est loin des années 1990, quand la participation atteignait 80 à 90 %. En 3 ans, 5 gouvernements ont démissionné. Trois élections et trois Parlements se sont succédés, avec, à chaque fois, le même scénario : conflit entre le gouvernement et le Parlement, blocage, démission du gouvernement. Une instabilité politique qui a lassé les Koweïtiens.