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Inde

La renaissance du Parti du Congrès

Article publié le 17/05/2009 Dernière mise à jour le 17/05/2009 à 08:56 TU

C’est une large victoire pour l'alliance unie et progressiste emmenée par le Parti du Congrès, après un mois de marathon électoral. Les résultats définitifs ne sont pas encore tombés, mais une chose est sûre, la victoire des sortants est plus nette que prévue.

Des supporters du Parti du Congrès portent un bouquet de fleurs géant destiné aux vainqueurs des élections, dans la ville de Chandigarh.(Photo : Reuters)

Des supporters du Parti du Congrès portent un bouquet de fleurs géant destiné aux vainqueurs des élections, dans la ville de Chandigarh.
(Photo : Reuters)


Avec notre correspondant à New Delhi, Pierre Prakash

Les sondages les plus optimistes donnaient environ 220 sièges à la coalition menée par le Parti du Congrès, or elle en récupère au final 260, dont plus de 200 pour le seul Congrès qui réalise là son meilleur score électoral en plus de 20 ans.

Ce n’est pas non plus une victoire écrasante puisque la coalition existante est toujours à une quinzaine de sièges de la majorité absolue au Parlement, mais cet écart sera facilement comblé en forgeant des alliances avec un ou deux alliés supplémentaires.

C’est là une excellente nouvelle pour la stabilité du futur gouvernement puisque le risque était que le Congrès soit contraint de ratisser très large en s’alliant avec une myriade de petits partis pour obtenir une majorité.

Dans ce cas le, Premier ministre Manmohan Singh aurait constamment été pris en otage par des alliés opportunistes alors qu’avec ces résultats, il devrait avoir les mains relativement libres pour mener à terme son second mandat.

Rahul Gandhi, l’étoile montante de la politique indienne

 

Rahul Gandhi, petit dernier de la dynastie Nehru-Gandhi, est un des principaux artisans de la victoire du Parti du Congrès.(Photo : AFP)

Rahul Gandhi, petit dernier de la dynastie Nehru-Gandhi, est un des principaux artisans de la victoire du Parti du Congrès.
(Photo : AFP)

Depuis samedi, analystes, médias et dignitaires du Congrès ne tarissent pas d’éloges à l’égard de Rahul Gandhi qui, à 38 ans, vient de s’imposer en leader de premier plan sur la scène politique indienne. Car la victoire du Congrès est en grande partie la sienne, bien plus en tout cas que celle de sa mère, Sonia Gandhi, qui est pourtant la présidente du Parti.

Elu pour la première fois en 2004, le plus jeune héritier de la dynastie Gandhi s’est en effet énormément investi dans la campagne, ce qui a notamment permis au parti de séduire la jeunesse. Malgré son jeune âge, il s’est surtout avéré être un excellent stratège, en décidant par exemple de ne pas forger d’alliance dans certains Etats-clés du Nord, une stratégie qui était loin de faire l’unanimité au sein même de son parti, mais qui au final a largement porté ses fruits.

Jusqu’ici relativement discret, Rahul Gandhi vient en quelque sorte de faire ses preuves, à tel point qu’il est quasiment assuré de diriger un jour le pays. Dans l’immédiat, il est en tout cas probable que le Premier ministre Manmohan Singh lui offre un portefeuille ministériel au sein du futur gouvernement.

                                                                                    P.P.