par RFI
Article publié le 08/06/2009 Dernière mise à jour le 08/06/2009 à 16:14 TU
Après des études secondaires à Brazzaville, alors capitale de l'Afrique équatoriale française, un service militaire au Tchad, il travaille comme commis des postes avant d'être remarqué par Léon Mba. Le premier président du Gabon en fait son directeur de cabinet. L’ascension est rapide. En 1967, devenu vice-président, il est propulsé grâce à la France à la tête du Gabon, après le décès de Léon Mba.
Issu d'un sous clan Batéké, très minoritaire, le président Bongo va alors mener le pays sans tolérer d'opposition, mais en fin tacticien. Le Parti démocratique gabonais (PDG) sera le socle du monopartisme jusqu'en 1990.
Franc-maçon depuis 1965, converti à l'islam en 1973, il devient El-Hadj Omar Bongo. Dans ces années-là, l'or noir coule à flot lui permettant de transformer son petit pays en émirat pétrolier. Vingt ans plus tard, l'avènement du multipartisme et l'entrée de l'opposition dans le gouvernement ne changeront pas la manière de diriger de cet homme de clan, ami de nombreux dirigeants français. Ses successives réélections jusqu'à la dernière, en 2005, seront toutes marquées par des accusations de fraudes. Mais en distribuant avantages et privilèges, le plus vieil ami de Paris aura réussi à rallier dans son camp bon nombre de ses opposants.