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Sénégal

Une charte pour une gouvernance démocratique

Article publié le 25/05/2009 Dernière mise à jour le 25/05/2009 à 15:06 TU

Après un an de discussions, critiques et consultations, l'opposition et la société civile sénégalaises ont rendu dimanche leur conclusion. Les « assises nationales » : ONG, mouvements politiques et chefs religieux proposent l’adoption d’une « charte de gouvernance démocratique ». L’objectif : sortir le Sénégal d'une situation qualifiée d'impasse.

 Un an après l'ouverture des assises nationales, l'opposition et la société civile sénégalaises rendent leur rapport. (Photo : AFP)

Un an après l'ouverture des assises nationales, l'opposition et la société civile sénégalaises rendent leur rapport.
(Photo : AFP)

Le diagnostic des assises nationales est relativement clair. Selon elles, l’Etat sénégalais et la façon dont il a été géré ont conduit le pays dans une situation de crise.

Le rapport présenté hier déplore la concentration excessive des pouvoirs entre les mains du président, le risque de généralisation et de banalisation de la corruption, ou la forte prégnance des milieux religieux sur la gouvernance. Pour les assises nationales, il faut une refondation des institutions sénégalaises.

Des propositions sont avancées dans le texte et dans la charte de gouvernance démocratique qui l’accompagne. Entre autres, mettre un terme aux interventions du président de la République dans le fonctionnement du législatif et du judiciaire ou faire de l’Assemblée nationale le lieu d’impulsion de la vie politique.

A l’heure où tout le Sénégal spécule sur les ambitions de Karim Wade, le fils du chef de l’Etat, les assises proposent aussi de faire figurer dans les textes « qu’aucun membre de la famille du président de la République ne pourra lui succéder immédiatement ».

La question maintenant est de savoir si ces propositions peuvent devenir plus qu’un catalogue de vœux pieux. Le pouvoir, depuis le départ, se méfie d’une initiative à laquelle l’opposition lui semblait trop étroitement mêlée. L’opposition, elle, ne peut proposer comme laboratoire que les collectivités remportées le 22 mars dernier.